Dans une déclaration commune, la France, l'Allemagne, l'Espagne, les Etats-Unis, l'Italie et le Royaume-Uni "expriment leur préoccupation face à la tension croissante signalée près du terminal pétrolier de Zueitina sur la côte centrale de la Libye".
"Ils soulignent que le contrôle de toutes les installations doit revenir sans condition préalable, sans réserve ni délai aux mains des autorités nationales légitimes reconnues comme telles par la résolution 2259 (2015) du conseil de sécurité des Nations unies", peut-on lire dans un communiqué du Quai d'Orsay.
Lutte pour le contrôle des richesses
La compagnie nationale libyenne de pétrole NOC (National Oil Corporation) s'est inquiétée dimanche d'informations faisant état d'un conflit "imminent" entre deux factions armées, l'armée nationale libyenne (LNA) et la Garde des installations pétrolières (Petroleum Facilities Guard, PFG), à Zueitina (située sur la côte, au sud de Benghazi).
Le gouvernement d'union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a signé un accord en juillet avec la PFG qui contrôlait les terminaux pétroliers de Ras Lanouf, Es Sider et Zueitina.
Mais l'armée nationale libyenne, commandée par le général Haftar qui appuie le gouvernement de Tobrouk, refuse de reconnaître la légitimité de Tripoli et estime que l'accord doit également être validé par les autorités de l'est du pays.
Production pétrolière au ralenti depuis 2011
Depuis 2011, la production de pétrole libyenne s'est effondrée et représente désormais moins d'un quart du niveau d'avant la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Elle s'élevait alors à 1,6 million de barils par jour.
"La reprise des exportations de pétrole est cruciale pour générer les revenus permettant de pourvoir aux besoins essentiels du peuple libyen, notamment en électricité, soins de santé et infrastructures", soulignent les six pays occidentaux.
(Avec Reuters et AFP)
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