Par mesure de rétorsion contre les Etats-Unis, General Electric relocalise 400 emplois en France

Situation surprenante: un géant américain, en panne de garantie à l'export dans son pays, qui négocie une garantie Coface. Et l'affaire n'est pas isolée puisque Boeing menace de faire la même chose. Ces décisions de GE font suite à la cessation fin juin des activités de l'assureur-crédit américain Export-Import Bank, plus connu sous le nom "Ex-Im Bank".
Le prêt que va lui apporter la Coface va notamment permettre à GE de rivaliser dans le cadre des appels d'offre dans de nombreux marchés internationaux dont l'Indonésie, assure le groupe américain.

Le conglomérat industriel General Electric (GE) a annoncé, mardi 15 septembre, relocaliser 500 emplois hors des États-Unis dont 400 en France, notamment dans la fabrication des turbines, après avoir reçu une promesse de financement de l'assureur-crédit français Coface.

Ces emplois vont être relocalisés sur le site industriel de GE à Belfort, employant actuellement environ 1.800 salariés et spécialisé dans la fabrication des turbines, précise le groupe de Fairfield (Connecticut, nord-est) dans un communiqué. Il transfère également 100 emplois supplémentaires des Etats-Unis vers la Hongrie et la Chine où il assure avoir aussi obtenu du financement des assureurs publics locaux.

Le prêt que va lui apporter la Coface va notamment lui permettre de rivaliser dans le cadre des appels d'offres dans de nombreux marchés internationaux dont l'Indonésie, assure le groupe américain.

Un assureur-crédit en cause

Ces décisions de GE font suite à la cessation, fin juin, des activités de l'assureur-crédit américain Export-Import Bank, plus connu sous le nom "Ex-Im Bank". Fondée en 1934, ce dernier garantit les prêts aux entreprises exportatrices américaines mais a vu sa capacité à octroyer des lignes de crédit expirer le 30 juin dernier, faute de compromis au Congrès américain pour renouveler sa charte. La banque Ex-Im protégeait les exportateurs américains contre le risque de défaut des clients étrangers, comme au moins 60 autres pays le font.

GE, qui vient d'obtenir le feu vert des autorités européennes au rachat des activités d'Alstom dans l'énergie, ajoute qu'il est candidat à des projets internationaux dans l'énergie représentant un total de 11 milliards de dollars (9,7 milliards d'euros) et nécessitant des financements par des agences de crédit à l'export.

Outre GE, l'avionneur Boeing a aussi menacé de relocaliser des emplois hors des Etats-Unis.

(avec AFP et Reuters)

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Commentaires 7
à écrit le 21/09/2015 à 16:00
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« représentant un total de 11 milliards de dollars (9,7 milliards d'euros) » Pourquoi les sommes sont-elles bien trop souvent présentées d'abord en dollars, qui n'est pas notre monnaie, et dont le cours varie, au lieu de les présenter D'ABORD en eur...

à écrit le 16/09/2015 à 15:36
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On trouve toujours une fausse explication pratique à ce qui constitue en fait une transaction commerciale. Pour obtenir son feu vert avec Alstom, GE a accepté des concessions comme les entreprise françaises le font en sens inverse. Nous voyons donc l...

à écrit le 16/09/2015 à 7:49
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Le titre de cet article est révélateur de ce que veulent imposer les multinationales aujourd'hui aux peuples: une substitution progressive de ces dernières à l'Etat, et la possibilité de mener des actions de "rétorsion" envers ces derniers (et au fin...

à écrit le 15/09/2015 à 22:29
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LA COFACE n'accorde aucun crédit, elle en garantit

à écrit le 15/09/2015 à 21:00
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la compétitivité d un territoire est décidément vraiment multi factoriel.

le 16/09/2015 à 8:23
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Exacte ! Preuve que le coût du travail est très marginal dans la compétitivité d'une entreprise. Mais les dogmes orientent les choix politique avant toute analyse rationnelle.

à écrit le 15/09/2015 à 20:53
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France, terre d’énergies ? GE-Alstom : GE s'était jusqu'ici engagé à localiser en France ses centres de décisions mondiaux et leurs directions dans quatre domaines: les réseaux, l'éolien en mer, l'hydroélectrique et les turbines à vapeur. ……. Nov...

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