Les cours du brut étaient orientés à la hausse lundi en Asie, sous l'effet selon des analystes de la nomination d'un nouveau ministre du Pétrole en Arabie saoudite et des incendies au Canada.
Vers 3h30 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin gagnait 75 cents à 45,41 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, progressait de 51 cents à 45,77 dollars.
Limogeage du ministre du Pétrole en Arabie saoudite, un signal positif
Premier exportateur mondial de brut, l'Arabie saoudite a remplacé Ali al-Nouaïmi, inamovible ministre du Pétrole depuis 1995, par le PDG de Saudi Aramco (première compagnie pétrolière au monde), Khaled al-Faleh, qui hérite d'un super-ministère de l'Énergie, de l'Industrie et des Ressources minières.
En remaniant le gouvernement saoudien, le roi Salmane et son tout-puissant fils Mohammed ont mis l'appareil d'État en ordre de marche pour lancer leur plan visant à rendre l'économie moins dépendante du pétrole.
"La nomination d'un nouveau ministre montre que les Saoudiens (...) veulent vraiment réduire la production", a déclaré à l'AFP Alex Wijaya, analyste chez CMC Markets.
"Il y a de nombreuses perspectives positives pour les marchés, qui se traduisent par une remontée des prix", a-t-il ajouté.
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Production pétrolière canadienne fortement ralentie
D'autres experts estiment que les feux dans la province canadienne d'Alberta, à Fort McMurray (bassin de sables pétrolifères) contribuent aussi à soutenir les prix.
Pour certains le manque à gagner en termes de production pétrolière pourrait atteindre jusqu'à 1 million de barils par jour, soit le quart de la production canadienne.
Dimanche, l'entreprise pétrolière Suncor a annoncé avoir évacué 10.000 personnes de la région de Fort McMurray par mesure de sécurité. Le premier groupe pétrolier canadien a suspendu toutes les activités des sites au nord de Fort McMurray.
>Voir aussi : L'incendie de Fort McMurray réduit la production de pétrole canadien
Les prix ont plongé depuis juin 2014, quand le baril se négociait 100 dollars, en raison d'une offre excédentaire que ne parviennent plus à absorber des économies mondiales en plein ralentissement.
(Avec AFP)
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