Les prix du pétrole, qui ont perdu 70% de leur valeur depuis la mi-2014, "seront déterminés par l'offre et la demande, et par les forces sur le marché". Dans une interview exclusive à l'AFP, Adel al-Jubeir, ministre des Affaires étrangères, a affirmé que l'Arabie saoudite, premier pays producteur de brut, n'était "pas prête à réduire sa production".
Le royaume saoudien -qui, avec la Russie, sont les premiers producteurs de brut au monde- "va défendre sa part de marché, nous l'avions déjà dit", a insisté le chef de la diplomatie saoudienne.
"Si les autres producteurs veulent limiter ou s'accordent à geler (...), cela peut avoir un impact sur le marché mais l'Arabie saoudite n'est pas prête à réduire sa production", a commenté Adel al-Jubeir, réaffirmant la politique pétrolière suivie par Ryad depuis plus d'un an et demi.
Gel de la production, si l'Iran dit oui
Il y a deux jours, mardi 16 février, l'Arabie saoudite et la Russie avaient annoncé lors d'une réunion à Doha avec le Venezuela et le Qatar, leur accord pour geler, sous conditions, leur production pétrolière à ses niveaux de janvier. Toutefois, l'accord ne sera effectif que si l'Iran accepte de collaborer.
Pour le moment, Téhéran, qui signe son retour sur le marché pétrolier suite à la levée des sanctions internationales, n'a pas donné son accord. Le pays entretient le doute. L'Iran se dit d'accord pour soutenir "toute mesure pour stabiliser le marché et augmenter les prix", mais ne dit pas s'il reviendra sur sa décision d'augmenter sa production d'or noir.
Bien que très ambigus, ces propos ont donné un léger bol d'air aux pris du pétrole. Ce jeudi les cours étaient orientés à la hausse. Ainsi, vers 14H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars prenait 1,08 dollar à 31,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
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