Pétrole : la chute des prix affecte (aussi) les Emirats arabes unis

ADNOC, la principale compagnie pétrolière des Emirats arabes unis, envisage de supprimer plusieurs milliers d'emplois en raison de la chute des cours.
ADNOC est la principale compagnie pétrolière des Émirats arabes unis. Le groupe produit 3,1 millions de barils de pétrole par jour et compte 21 filiales et coentreprises.

Les Emirats arabes unis, cinquième pays producteur de pétrole de l'Opep n'échappe pas aux conséquences de la surproduction de brut. La société d'état ADNOC (pour Abu Dhabi National Oil Company) a engagé un plan de restructuration avec une suppression de postes, a rapporté dimanche une source en interne à l'AFP. "Ils ont déjà envoyé des lettres à des personnes de plus de 60 ans, leur annonçant que leur emploi serait supprimé d'ici la fin de l'année", a indiqué la source industrielle, en précisant que cela concernait "ADNOC et toutes ses filiales". Cette même source indique que la direction a demandé aux 21 filiales du groupe de "baisser leurs coûts" opératoires, dont "plus de la moitié" sont "des coûts de personnel". "Même si les prix remontent, je ne suis pas sûr qu'ils reviennent en arrière", a-t-elle expliqué. Un avocat d'Abou Dhabi a de son côté précisé que plus de 5.000 postes seraient concernés, touchant notamment des expatriés.

ADNOC parle d'une restructuration, sans confirmer les suppressions de postes

Dans un communiqué publié dimanche et présentant sa stratégie alliant "efficacité, performance et rentabilité", ADNOC, qui produit 3,1 millions de barils de pétrole par jour et compte 21 filiales et coentreprises, affirme avoir pris des "mesures significatives" pour "faire plus avec moins", sans autre précision.

"ADNOC est constamment à la recherche des moyens d'être plus efficace et plus rentable, en particulier dans le contexte actuel du marché", a déclaré un porte-parole de la compagnie.

Depuis mi-2014, le prix du baril a chuté de plus de 50%. Les monarchies du Golfe, alimentées par les rentes pétrolières sont contraintes d'adopter des mesures d'austérité, à l'instar de l'Arabie saoudite qui a réduit ses subventions fin 2015. Ce ralentissement affecte d'autres secteurs comme le BTP. Ryad doit revoir ses prétentions à la baisse en matière d'infrastructures. Faute de chantiers suffisants, le groupe Saudi Binladin (SBG) -- fondé par le père d'Oussama Ben Laden -- a annoncé le licenciement de 77.000 employés étrangers, et très certainement de 12.000 à 17.000 salariés saoudiens sur 200.000 travailleurs.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 23/05/2016 à 21:17
Signaler
LA GUERRE DU PETROLE CONTINUE SAUVE QUI PEUT A CEUX QUI AURONT TROP MISER SUR LE TOUS PETROLE???

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.