Rachat d'Alstom : face à Bruxelles, GE est prêt à des concessions

La Commission européenne a ouvert le 23 février une enquête approfondie sur la vente du pôle énergie d'Alstom à GE et craint des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz de haute puissance. General Electric n'a pas encore décidé s'il allait ou pas procéder à des cessions d'actifs pour contenter les régulateurs européens.
Pour l'instant, GE se veut optimiste et estime dans un courriel transmis à l'AFP que "c'est une étape procédurale et nous nous attendons à ce que la montre reparte cette semaine".

Un contre-temps qui pourrait bouleverser le calendrier arrêté. Alors que General Electric (GE) prévoit de finaliser le rachat pour 12 milliards d'euros du pôle énergie du fleuron français au second semestre, avec un feu vert de l'UE d'ici le 6 août, le groupe a indiqué lundi 11 mai que la Commission européenne avait suspendu momentanément son enquête.

La semaine dernière, le PDG de GE Jeffrey Immelt a rencontré à Bruxelles la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager. "Nous avons un dialogue constructif et nous nous focalisons sur une issue heureuse qui préserve les fondamentaux économiques de l'accord", souligne-t-on chez GE, qui veut éviter une répétition du scénario de 2001 qui avait vu sa décision d'acquérir pour 42 milliards de dollars son compatriote Honeywell être bloquée par les régulateurs européens.

GE prêt à "explorer des remèdes"

Pour l'instant, GE se veut optimiste et estime dans un courriel transmis à l'AFP que "c'est une étape procédurale et nous nous attendons à ce que la montre reparte cette semaine". Pour autant, même si la Commission reprenait l'examen du dossier GE-Alstom "cette semaine" comme l'affirme GE, sa décision serait repoussée de quelques semaines, reconnaît-on auprès du groupe.

Le groupe américain, qui a fait d'Alstom une pièce essentielle pour son retour à ses racines industrielles, se dit prêt à des concessions pour éviter un veto de l'UE. "Nous sommes prêts à explorer des remèdes pour finaliser cette opération" mais "ils doivent préserver les fondamentaux économiques de l'accord", affirme le conglomérat.

Le groupe n'avait pas encore décidé s'il allait ou pas procéder à des cessions d'actifs pour contenter les régulateurs européens. "Nous ne sommes pas encore entrés dans le détail des concessions parce qu'on n'a pas encore reçu la déclaration d'objections de l'UE", a expliqué Seth Martin, en charge des communications financières.

Des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz

La Commission européenne a ouvert le 23 février une enquête approfondie sur la vente du pôle énergie d'Alstom à GE. Elle estime que cette opération à 12 milliards d'euros pourrait poser des problèmes de concurrence sur le marché des turbines à gaz de haute puissance. Celui-ci ne compte que quatre concurrents au niveau mondial: GE, Alstom, Siemens et Mitsubishi Hitachi Power Systems (MHPS).

(Avec AFP)

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