Toshiba : inquiétudes sur l'avenir du groupe, qui rechute en Bourse

Plombé par les déboires de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse qu'il a fini par mettre en faillite, Toshiba se débat désormais pour tenter de renflouer une trésorerie asséchée et éviter la radiation de son action de la Bourse de Tokyo.
Les "malheurs" de Toshiba ne s'arrêtent d'ailleurs pas là puisque le groupe pourrait avoir du mal à exécuter son plan de redressement qui repose sur la vente de Toshiba Memory.

Toshiba n'a toujours pas rassuré sur son avenir. L'action du conglomérat industriel japonais a chuté de 12,15% mardi à la Bourse de Tokyo, tombant à la clôture à 230 yens après que le groupe a annoncé lundi qu'il estimait sa perte nette de l'année comptable 2016/17 à 950 milliards de yens (près de 8 milliards d'euros).Ses dirigeants n'ont pas vraiment réussi à rassurer les investisseurs sur la capacité du groupe à se relever du marasme.

Plombé par les déboires de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse qu'il a fini par mettre en faillite, Toshiba se débat désormais pour tenter de renflouer une trésorerie asséchée et éviter la radiation de son action de la Bourse de Tokyo.

Par ailleurs, même si le patron de Toshiba a assuré lundi qu'il "ne songeait pas à l'option d'un redressement judiciaire pour l'entité mère Toshiba", le fait même que la question soit posée par la presse instille les craintes chez des actionnaires. D'autant que l'influent journal Nikkei, bible des milieux d'affaires, titre mardi en une "Redressement de Toshiba, encore plus difficile".

SanDisk refuse la mise en vente de la filiale de puces-mémoires

Les "malheurs" de Toshiba ne s'arrêtent d'ailleurs pas là puisque le groupe pourrait avoir du mal à exécuter son plan de redressement qui repose sur la vente de Toshiba Memory. La volonté de vendre la filiale de puces-mémoires, la pépite du groupe, se heurte à l'opposition de son partenaire dans ce secteur depuis 17 ans, l'américain SanDisk, désormais propriété de son compatriote Western Digital. Alors que ce dernier affirme que Toshiba ne peut vendre sans son consentement, le patron du géant japonais a rétorqué lundi que rien, contractuellement, n'obligeait à obtenir l'assentiment de Western Digital pour céder son activité au plus offrant.

Western Digital a décidé de porter l'affaire devant la justice, en l'occurrence la Cour d'arbitrage de la Chambre de commerce internationale, une embûche qui fait douter de la possibilité pour Toshiba d'encaisser rapidement l'argent de la vente de Toshiba Memory.

Une bataille juridique pourrait retarder ou mettre fin à une cession évaluée à 18 milliards de dollars et qui a suscité l'intérêt du fonds de capital investissement KKR, du sous-traitant taïwanais Foxconn et du fondeur américain Broadcom.

(avec AFP et Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 19/05/2017 à 20:31
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Preuve que le nucléaire est une impasse technologique. La liste des défaillance du secteur semble sans fin. Malgré des aides d'état qui se chiffre en dizaine de milliards. Un secteur utile pour le coté militaire, mais catastrophique pour l'économie e...

à écrit le 16/05/2017 à 11:23
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Et voilà un fleuron de l'industrie technologique mondiale qui va se perdre à cause du nucléaire, autre fléau qui lié au néolibéralisme est en train de s'étendre un peu dans tous les domaines. Fukushima qui continue d'irradier le japon ne fait pas...

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