Total restructure ses raffineries de Donges et La Mède et investit dans le bio

Après la suppression de 178 postes (sans licenciement sec) sur 430 dans sa raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), le groupe compte investir 600 millions d'euros dans son plan de restructuration. Selon le syndicat CFDT, le pétrolier se lancerait dans de nouvelles activités plus "vertes", notamment la production de biocarburants.
Total est le dernier pétrolier en date à pratiquer des fermetures de sites dans un secteur qui doit faire face à des surcapacités, une demande d'essence faible et à une concurrence de plus en plus vive depuis plusieurs années.

Comme attendu, Total a présenté ce jeudi aux syndicats son plan de restructuration concernant le raffinage en France, lors d'un comité d'entreprise extraordinaire. Le groupe prévoit ainsi de fermer son activité de raffinage de pétrole brut sur son site de La Mède, près de Marseille, d'ici fin 2016, et d'y supprimer 178 emplois, a appris l'AFP jeudi de source syndicale. Sur les 178 postes supprimés, 68 représentent des départs à la retraite, 84 des reclassements et 26 autres des projets de "mobilité", selon le syndicat. La direction a toujours affirmé que cette réorientation stratégique se ferait sans fermeture de site ni licenciement.

Deux sites impactés

Sur le site de La Mède, qui perdait plus de 100 millions d'euros par an, le groupe va investir 200 millions d'euros pour créer une unité de production de biocarburants, et plusieurs autres activités nouvelles (plateforme logistique, centrale solaire, une unité de production d'un additif réduisant les émissions d'oxydes d'azote des moteurs diesel, centre de formation, etc.).

Total prévoit également d'investir 400 millions dans sa raffinerie de Donges, a ajouté la source.  Le groupe envisagerait "la construction d'une unité de désulfuration", qui permettra de produire des carburants avec une teneur en soufre moins importantes et conformes à l'évolution des normes sur les carburants en Europe. Total avait posé comme condition le détournement de la voie ferrée qui traverse le site. Selon le syndicat le groupe participera à hauteur de 50 millions d'euros aux travaux.

Fermetures de sites

"Les trois autres sites de Feyzin, Grandpuits et de Normandie ne sont pas impactés", a-t-elle poursuivi.

Notons à cet égard que Total, qui exploite cinq sites de raffinage en France, souffre comme l'ensemble du secteur européen, de surcapacités dans un contexte de baisse de la demande de produits pétroliers. Cependant il est le dernier pétrolier en date à pratiquer des fermetures de sites dans ce secteur qui doit faire face à une concurrence de plus en plus vive depuis plusieurs années.

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Commentaires 3
à écrit le 17/04/2015 à 0:27
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La Pologne est allée au bout de l'exercice d'intérêt sur les shistes. A quand la France?

à écrit le 16/04/2015 à 17:41
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En pendant ce temps là, le reste du Monde investit dans le schiste.

le 16/04/2015 à 19:51
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La Pologne en est revenue, trop d'argile, les "caresses"(dites fracturations) hydrauliques ne pouvant sortir le gaz potentiellement présent en quantités astronomiques (vu des USA). Même Total est parti.

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