Anglo American Platinum va vendre des mines de platine sud-africaines

Anglo American Platinum (Amplats), premier producteur mondial de platine, a annoncé lundi son intention de revendre ses principales mines en Afrique du Sud après avoir subi d'importantes pertes à la suite d'une grève de cinq mois de ses ouvriers, de janvier à juin.
Les mines seront "beaucoup mieux entre les mains d'un nouveau propriétaire qui pourra fournir l'attention et le capital nécessaires pour assurer à ces exploitations un avenir fructueux et à long terme", a expliqué l'américain dans un communiqué. (Photo : Reuters)

A l'occasion de la publication de ses résultats semestriels provisoires, qui montrent une perte de production annuelle de 40%, Anglo American Platinum (Amplats), numéro un mondial du platine, a annoncé:

"Nous avons décidé de nous retirer des mines de l'Union (Limpopo, au nord du pays, Ndlr) et de Rustenburg."

Des mesures de rétorsion, mais aussi du dépit...

Les grèves ne sont pas du goût du premier producteur mondial de platine. Au point de décider de se retirer en grande partie d'Afrique du Sud, après y avoir subi des pertes importantes suite à une grève de cinq mois entre janvier et juin.

Amplats laissait néanmoins filtrer son dépit au travers d'une déclaration selon laquelle les mines seront "beaucoup mieux entre les mains d'un nouveau propriétaire qui pourra fournir l'attention et le capital nécessaires pour assurer à ces exploitations un avenir fructueux et à long terme."

Les accords de revalorisation des salaires des mineurs ne passent pas

La grève dans le secteur de Rustenburg, qui a affecté les trois plus gros producteurs mondiaux de platine, a été suivie par près de 80.000 mineurs menés par le syndicat radical AMCU, qui réclamait de substantielles augmentations de salaires.

Des accords passés avec les trois producteurs, Amplats, Impala et Implats, ont permis de mettre fin à la grève. Ils prévoient notamment une revalorisation pendant trois années consécutives du salaire de base, d'environ 70 euros mensuels.

        | Lire aussi: L'Afrique du Sud en plein doute

Après les grèves particulièrement violentes de 2012, la firme sud-africaine avait déjà réduit ses opérations en 2013 justement dans le Limpopo et dans la ceinture de platine de Rustenburg.

Frans Baleni, le secrétaire général du Syndicat national des mineurs (NUM), a réagi dans un communiqué à cette menace:

"Toute vente va entraîner des pertes d'emplois et c'est les travailleurs pauvres qui seront punis."

Il dit craindre le licenciement de quelque 20.000 employés.

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