A Tarante, ville du sud de l'Italie où se trouve l'aciérie, "nous réfléchissons si nous devons intervenir sur Ilva avec un organisme public", a déclaré Matteo Renzi dans une interview publiée dimanche par le quotidien La Repubblica.
"Nous pourrions remettre sur pied la société en deux-trois ans, défendre l'emploi, protéger l'environnement puis la remettre sur le marché", a-t-il poursuivi. Dans le cas d'Ilva "il y a trois hypothèses: l'acquisition de la part de groupes étrangers, de la part de groupes italiens et l'intervention publique".
Offre d'ArcelorMittal
"Je suis favorable à ce que l'acier soit géré par des privés" mais si une solution satisfaisante n'était pas possible "je préfère intervenir directement pendant quelques années puis la remettre sur le marché", a-t-il conclu.
Ilva a reçu mercredi une offre non-contraignante du groupe sidérurgique ArcelorMittal, allié à son homologue italien Marcegaglia, qui doit être examinée par l'administrateur judiciaire Piero Gnudi. Elle est à ce stade la seule offre reçue, même si le groupe n'exclut pas d'en recevoir d'autres, notamment du groupe italien Arvedi.
La fermeture de l'aciérie, réclamée par les autorités judiciaires locales, a fait l'objet l'an dernier d'un bras de fer musclé entre les différentes parties intéressées, à la mesure des enjeux. Le groupe Ilva a produit l'an dernier 5,7 millions de tonnes d'acier dont un quart est parti à l'exportation. Il employait à la fin de 2013 16.200 personnes directement, auxquelles s'ajoutent 8.000 à 10.000 emplois indirects.
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