Dans la bataille pour le TGV mexicain, le chinois CRCC reste favori

Le groupe chinois CRCC est toujours le grand favori du gouvernement mexicain pour construire la première ligne ferroviaire à grande vitesse du pays. Un scandale politique impliquant cette entreprise avait pourtant causé l'annulation d'un premier appel d'offres.
Le groupe ferroviaire chinois présente l'offre la plus compétitive pour construire le prochain TGV mexicain.

L'histoire se répéterait-elle donc ? China Railway Construction Corporation (CRCC) serait en passe de remporter pour la seconde fois l'appel d'offres de la construction d'une ligne ferroviaire à grande vitesse au Mexique. À la clef, un contrat de 3,75 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros) pour l'entreprise sélectionnée.

Première procédure controversée

En septembre dernier, seize groupes industriels ont candidaté à l'appel d'offres de l'État mexicain pour la construction d'une ligne de chemin de fer reliant Mexico à la ville industrielle de Querétaro. Si Bombardier, Siemens et Mitsubishi postulent, c'est le groupe ferroviaire chinois CRCC, accompagné de plusieurs entreprises mexicaines, qui est donné gagnant dès novembre.

La banque publique chinoise Export-Import Bank of China s'est en effet engagée à financer le projet à hauteur de 85%, un montant que ne peuvent pas assurer les concurrents de CRCC. Ces derniers dénoncent également un délai de dépôt de dossier exagérément court. Le groupe ferroviaire chinois est le seul à pouvoir répondre à l'offre dans les deux mois.

Scandale politique

Mais l'appel d'offres est annulé à peine deux jours après sa clôture, le 4 novembre. Parmi les entreprises sélectionnées au côté de CRCC figure Grupo Teya, la filiale d'une société en contrat avec l'État. Problème, au mois de novembre, celle-ci était justement chargée de la vente d'un bien immobilier d'une valeur de plusieurs millions de dollars appartenant à la femme du président mexicain Enrique Pena Nieto...

Second appel d'offres

Trois mois après ces révélations, l'État mexicain formule donc un nouvel appel d'offres. Si CRCC, Bombardier, Mitsubishi et Siemens candidatent à nouveau, aucune des entreprises mexicaines impliquées lors de la première procédure ne devrait participer, assure le ministre des Transports et de la Communication, Gerardo Ruiz Esparza. Pour rester dans la course, l'entreprise chinoise indemnisée par le gouvernement mexicain après l'annulation de l'appel d'offres, doit simplement trouver de nouveaux partenaires.

L'implication de CRCC au Mexique correspond à la volonté du groupe chinois d'acquérir un statut international. En novembre dernier, l'entreprise s'est notamment engagée dans un contrat de 12 milliards de dollars, soit 10 milliards d'euros, pour la construction d'une ligne de chemin de fer au Nigéria.

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Commentaires 5
à écrit le 15/01/2015 à 10:00
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Les Champions Mondiaux Européens, Américains, Japonais, au lieu de s'unir se battent pour transférer toutes leurs haute technologie aux Chinois. Ces derniers en profitent. A quoi bon, bientot, se placer sur un appel d'offres. Les Chinois l'emportero...

à écrit le 15/01/2015 à 2:46
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N'est-ce pas là la photo de l'éclisse qui a provoqué une catastrophe ? Est-ce le bon moment pour la ressortir ?

à écrit le 14/01/2015 à 20:47
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Après avoir tout vendu pour décrocher quelques contrats en Chine, Bombardier, Siemens, Alstom et consorts doivent bien l'avoir en travers de la gorge. On ne peut que féliciter les Chinois qui semblent proposer une offre "à la hauteur" des "standards ...

le 15/01/2015 à 10:00
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Il ne reste plus qu'à continuer à leur donner les plans des centrales nucléaire, c'est bon, la boucle sera bouclée !

à écrit le 14/01/2015 à 17:10
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Et pour Alstom et consorts encore une fois berniques... Pourtant pour la corruption, ils s'y connaissent ...

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