Vallourec va revoir sa réorganisation, l'action chute brutalement

En difficulté et redoutant une nouvelle chute des prix du pétrole, le fabricant de tubes sans soudures va réexaminer son projet de réorganisation en Europe. Vendredi après-midi, l'action du groupe plongeait de plus de 13%.
Le groupe souffre par ailleurs sur ses sites européens d'une "concurrence exacerbée venue de Chine et d'Europe de l'Est", faisant peser "un risque fort de ne pas atteindre les niveaux d'activité envisagés initialement".

Publié le 14/01/2016 à 19:17. Mis à jour le 15/01/2016 à 16:32.

Vallourec prêt à se serrer un peu plus la ceinture ? Le géant français des tubes sans soudure a annoncé jeudi 14 janvier qu'il allait "réexaminer" son projet de réorganisation de ses unités européennes, qui devait initialement être validé fin janvier, en raison d'une conjoncture de plus en dégradée.

"Compte tenu de la situation de nos marchés qui ne cessent de se durcir depuis 18 mois, avec notamment un prix du baril de pétrole sous les 30 dollars (le WTI a fait une incursion sous cette barre , le 13 janvier, il est légèrement remonté depuis, NDLR) et la très forte baisse des investissements de nos clients, nous devons revoir nos scénarios d'adaptation" et les résultats de cette analyse seront présentés "mi-février", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe, confirmant une information du Figaro.

Le groupe souffre par ailleurs sur ses sites européens d'une "concurrence exacerbée venue de Chine et d'Europe de l'Est", faisant peser "un risque fort de ne pas atteindre les niveaux d'activité envisagés initialement, avec des conséquences sur la charge de nos équipements". Néanmoins, il a maintenu son engagement d'éviter les fermetures de sites en Europe.

Au lendemain de cette annonce, les investisseurs se sont montrés particulièrement insatisfaits. A 16h28, le cours de l'action perdait 13,24% à 5,441 euros. Le 20 avril 2015, le titre grimpait à 25,77 euros.

2.000 suppressions de postes prévues à l'origine

"Ils se rendent compte aujourd'hui que leurs calculs sont faussés, ils n'auront pas en 2016 la relance qu'ils espéraient et vont revoir leur copie, ce sera pire que prévu, a déclaré à l'AFP Philippe Burette, délégué CGT de Vallourec. Si le PSE (Plan de sauvegarde de l'emploi) est plus important, il pourrait cette fois y avoir des licenciements".

Le groupe a prévenu les représentants du personnel qu'il prévoyait des arrêts d'outils, suscitant des inquiétudes des syndicats notamment pour les laminoirs de Saint-Saulve (Nord) et Déville-lès-Rouen (Seine-Maritime).

Pour rappel, Vallourec avait annoncé début 2015 un vaste plan de restructuration prévoyant la suppression de 2.000 postes dans le monde d'ici 2017, dont 565 en France sans recourir à des licenciements secs.

(Avec AFP)

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