Tata envisage des adieux à l'acier britannique, Cameron pas prêt à nationaliser

Souffrant du ralentissement de la concurrence de la Chine, le géant de la sidérurgie Tata Steel pourrait vendre toutes ses usines britanniques. David Cameron prévoit de faire "tout ce qu'il peut", mais pas de nationaliser.
George Osborne, ministre britannique des Finances, est critiqué par une partie de l'opposition pour avoir retiré du Budget une exonération d'impôt qui aurait donné un peu d'air aux industries sidérurgiques et à d'autres industries lourdes.

La crise dans la sidérurgie britannique semble profonde. Le géant du secteur Tata Steel a annoncé dans un communiqué, mercredi 30 mars, prévoir une cession partielle ou totale de ses usines installées en Grande-Bretagne.

Il déplore des conditions qui se sont "rapidement détériorées" au Royaume-Uni et dans le reste de l'Europe, évoquant une "surproduction mondiale d'acier, des coûts élevés de production et de la volatilité monétaire" et une situation amenée à durer. Il explique avoir apporté un soutien financier important à ses activités au Royaume-Uni et avoir subi "une dépréciation de plus de deux milliards de livres (2,5 milliards d'euros, NLDR) d'actifs ces cinq dernières années".

"Le gouvernement va faire tout ce qu'il peut, travailler avec l'entreprise, pour sécuriser le secteur sidérurgique à Port Talbot et à travers le pays. C'est une industrie vitale", a déclaré le Premier ministre David Cameron, après une réunion d'urgence à Downing Street, jeudi matin. "Je ne crois pas que la nationalisation soit la bonne réponse", a-t-il ajouté.

Surproduction en Chine

L'industrie sidérurgique britannique décline depuis les années 70. Ce déclin s'est accéléré avec le recul de la demande en Chine dû au ralentissement de la construction notamment. Par ailleurs, la concurrence de la Chine pose problème car elle-même surproduit de l'acier. Son excédent annuel est passé de 40 millions de tonnes en 2011 à plus de 100 millions de tonnes aujourd'hui, quand le Royaume-Uni produit au total 10 millions de tonnes...

Par ailleurs, George Osborne, ministre britannique des Finances, est critiqué par une partie de l'opposition pour avoir retiré du budget britannique une exonération d'impôt qui aurait donné un peu d'air aux industries sidérurgiques et à d'autres industries lourdes, rapporte le Financial Times.

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