Tata Steel vend ses activités acier long, dont son usine en Moselle

Le fonds d'investissement britannique Greybull Capital, qui les a acquises, réinvestira 495 millions d'euros. Le processus de vente des activités au Royaume-Uni a également été enclenché.
L'activité acier long de l'entreprise emploie 4.800 personnes, dont 400 en France.

Les négociations exclusives commencées en décembre ont porté leurs fruits. Tata Steel a annoncé lundi 11 avril avoir signé un accord pour la vente de ses activités acier long en Europe, dont fait partie l'usine française d'Hayange, en Moselle, au fonds d'investissement Greybull Capital.

Les activités acier long de Tata Steel emploient 4.800 personnes, dont 400 en France et 4.400 au Royaume-Uni. Greybull Capital, un fonds britannique, a annoncé qu'il allait consacrer 400 millions de livres (495 millions d'euros) à un plan d'investissements et de financement de l'entreprise, qui sera relancée sous le nom de British Steel.

La sidérurgie britannique plombée par la Chine

Le même jour, le processus de vente des activités au Royaume-Uni de Tata Steel, où le géant indien de la sidérurgie emploie quelque 15.000 personnes, a aussi été enclenché. Le groupe l'a annoncé dans un communiqué séparé. Tata Steel UK avait en effet décidé fin mars de se désengager de ses activités britanniques face aux difficultés du secteur, notamment plombé par le dumping pratiqué sur ses produits par la Chine.

Cette annonce avait fait l'effet d'un coup de tonnerre dans le pays et déclenché une pluie de critiques contre le gouvernement, accusé d'avoir laissé venir la crise et préféré privilégier ses relations commerciales avec la Chine au détriment de cette industrie.

Le magnat indien du secteur en lice pour le rachat des activités britanniques

Pour tenter de rattraper le coup et montrer l'implication du gouvernement à trouver le meilleur repreneur possible, le ministre des entreprises Sajid Javid s'est rendu en Inde la semaine dernière pour rencontrer le patron du groupe Tata, Cyrus Mistry.

"Je veux m'assurer que lorsque la documentation (sur la vente) sera publiée, il apparaisse clairement que le gouvernement britannique a un rôle vis-à-vis de tout repreneur potentiel et que nous sommes bien coordonnés avec Tata", avait-il expliqué.

Sajid Javid doit aussi rencontrer mardi à Londres le magnat indien du secteur Sanjeev Gupta, dont l'entreprise Liberty House fait figure de sauveur potentiel pour les sites menacés, dont l'usine géante de Port Talbot au Pays de Galles, qui emploie 4.000 personnes. Sanjeev Gupta a suggéré qu'il pourrait éventuellement redresser l'activité sidérurgique aujourd'hui dans les mains de Tata, sans suppressions d'emploi, en réorientant une partie de l'activité.

(Avec AFP)

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