L'activité manufacturière se redresse en Chine, mais...

Après 9 mois dans le rouge, l'activité manufacturière a renoué avec la croissance grâce à une hausse de la production et du nombre de commandes. Si l'indicateur est encourageant, la volonté du gouvernement de réduire les surcapacités pèse sur l'emploi.
Les entreprises ont redémarré pleinement leur activité après les congés du Nouvel an lunaire qui avaient paralysé le secteur début février.

Le secteur industriel chinois a connu un rebond surprise en mars, largement au-dessus des attentes. Vendredi, l'indice officiel des directeurs d'achat (PMI), calculé par le Bureau national des statistiques (BNS s'est établi pour le mois dernier a grimpé à 50,2 contre 49 en février. L'activité manufacturière chinoise était dans le rouge depuis 9 mois. Les experts sondés par l'agence Bloomberg attendaient pour mars un nouveau repli, avec la prévision médiane d'un PMI à 49,4. Pour rappel, en dessous de 50, l'activité se contracte, au-dessus, elle progresse.

L'activité manufacturière chinoise a été portée par l'augmentation des nouvelles commandes et de la production. Cité par l'AFP, Zhao Qinghe, expert du BNS, estime que ces statistiques montrent "des signaux positifs émergent".

Markit CHine

"Stabilisation de la demande manufacturière"

Cela "suggère que les récentes mesures de relance produisent désormais leurs fruits", assure Julian Evans-Pritchard, du cabinet Capital Economics.

"Les gens s'inquiétaient d'un début d'année difficile (avec une activité manufacturière peu performante et un plongeon du commerce extérieur). Après le congrès national du peuple, les attente s'orientent vers un gouvernement qui va agir pour que la croissance ne glisse pas sous les 6,5%", ajoute Ding Shuang, pour Standard Chartered Plc in Hong Kong

La banque ANZ note quant à elle l'embellie témoigne d'une "stabilisation de la demande manufacturière", avec un rebond des nouvelles commandes à l'export pour la première fois depuis septembre 2014.

Effet saisonnier

Il faut néanmoins tempérer ces performances. Celles-ci s'expliquent en partie par l'effet saisonnier. Les entreprises ont redémarré pleinement leur activité après les congés du Nouvel an lunaire qui avaient paralysé le secteur début février.

Par ailleurs, les sous-indices de l'emploi et la demande extérieure restent bas. Les fabricants chinois ont continué à réduire leurs effectifs en mars. Ces réductions d'effectifs impliquent que les entreprises diminuent encore les dépenses en raison des perspectives de ralentissement économique. Par ailleurs, avec les efforts du gouvernement pour atténuer les surcapacités de production industrielle dans le ciment ou encore l'aluminium, la pression sur l'emploi devrait persister, note Natixis. La Chine compte notamment supprimer 1,8 million d'emploi dans le secteur sidérurgique.

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