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Avec Smartseille, Marseille tient le premier éco-quartier connecté

C’est dans le nord de Marseille, sur près de 60 000 mètres carrés, que le projet Smartseille sort peu à peu de terre. Un éco-quartier connecté qui fera la part belle à l’utilisation des énergies renouvelables.
Marseille : ville éco-responsable.

Conjuguer la ville intelligente et connectée avec le développement durable, c'est tout le défi qui se dresse devant le projet Smartseille. Comme son nom l'indique, ce nouveau quartier, situé dans le nord de la ville, entend faire de Marseille l'un des étendards de la ville méditerranéenne du futur.

Sur près de 60 000 mètres carrés, le groupe Eiffage prévoit l'installation de logements, de bureaux et de divers équipements. Au total, ce sont 4 000 personnes qui pourront y habiter. Un éco-quartier complet dont Eiffage souhaite qu'il donne naissance « au 112e village de la ville ».

A l'initiative de l'établissement public Euroméditerranée et de la ville de Marseille, cette ancienne friche de 2,7 hectares, que l'on appelait « îlot Allar », va ainsi servir « de démonstrateur d'innovations, de savoir-faire en faveur des usagers d'une ville durable méditerranéenne », explique le groupe de BTP. Il s'agit là de la première opération de la seconde phase d'Euromed 2, le plus grand chantier de requalification urbaine en Europe.

Jusqu'à 30% d'économie sur la facture d'énergie

Ce qui singularise le projet Smartseille, au-delà de sa taille, ce sont les dispositifs mis en œuvre afin de lui conférer une « exemplarité en termes de développement durable », ainsi que le promet Eiffage.

Entreprises et habitants du quartier pourront y économiser jusqu'à 30% sur leur facture d'énergie grâce à l'échange de calories entre bureaux et logements. Cette « solidarité énergétique », un concept mis au point par Eiffage, s'effectue via une boucle de transfert pour une gestion intelligent de l'énergie à l'échelle du tout ce (grand) quartier.

Objectif : tirer le meilleur profit des énergies renouvelables tout en limitant les pertes en énergie. La boucle de transfert, en réalité une boucle d'eau de mer raccordée à l'îlot, refroidira l'air en été et contribuera à une chaleur minimale l'hiver, un dispositif appelé « thalassothermie ». L'ensemble du quartier étant alimenté en eau tempérée par un système de pompe à chaleur qui limitera les consommations d'énergie pour l'eau chaude ou le chauffage.

« Des tableaux de bord seront installés dans les logements pour permettre aux habitants de prendre conscience de leurs consommations d'énergie », précise-t-on chez Eiffage. Des habitants qui pourront ainsi suivre leur consommation en temps réel.

A noter que des véhicules électriques en auto-partage seront également mis à la disposition des habitants et des usagers du quartier, dont l'enveloppe des immeubles a été conçue « pour générer le minimum de déperdition d'énergie et assurer le confort en été sans avoir nécessairement recours à la climatisation », explique le constructeur.

Pour l'heure, un hôtel et un immeuble de bureaux ont été livrés. Le reste des lieux devrait être investi progressivement par les habitants et les travailleurs jusqu'à l'achèvement des travaux, prévus pour la fin de l'année 2018.

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