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L’innovation énergétique française s’exporte bien

Présentation de quatre innovations françaises dans le secteur de l’énergie qui parviennent à s’ouvrir les portes de l’international.
Energie : 4 start-ups françaises à l'export

La France, deuxième bataillon de start-up représentées au dernier CES de Las Vegas -derrière les Etats-Unis-, revendique le dynamisme de son tissu de jeunes pousses innovantes.

Parmi une multitude de projets ou de réalisations qui connaissent le succès, la Tribune de l'énergie a sélectionné quatre exemples d'innovations qui s'ouvrent les portes de l'international.

Navya

Arma, le minibus 100% électrique et autonome de Navya, a été lancé pour la première fois en octobre 2015. Un véhicule sans conducteur, destiné en priorité aux circuits fermés (comme les aéroports), capable de transporter jusqu'à quinze personnes pour une vitesse maximale de 45km/h.

Le tout en anticipant d'éventuels dangers, grâce à des capteurs intégrés. Géré à distance, Arma connaît son trajet par cœur : les capteurs lui permettent de suivre un chemin préenregistré.

Une trentaine de véhicules est déjà en circulation en France (centrale nucléaire de Civaux dans la Vienne, quartier de Confluence à Lyon...) et dans huit pays à travers le monde (Etats-Unis, Australie...).

On a pu l'apercevoir en test dans les rues de Las Vegas en janvier, à l'occasion du CES. Ou encore en démonstration à l'aéroport d'Heathrow, à Londres, à la même période. Dernièrement, c'est l'aéroport... de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, qui annonçait son projet de la tester pendant deux ans, avant une possible mise en circulation sur la voie publique.

A noter que Navya a été l'une des huit start-up récompensées par le concours Smart Paris 2024 (lancé dans le cadre de la candidature de la capitale à l'organisation des Jeux olympiques).

Sabella

La société Sabella a été à l'origine de la première hydrolienne installée en France. Immergée à 55 mètres de profondeur entre les iles de Molène et de Ouessant (Finistère) entre juin 2015 et juin 2016, elle a alimenté le réseau électrique des habitants de cette dernière, couvrant 5% de leurs besoins.

Une première mondiale qui a eu le don de valider sa technologie et qui appellera d'autres initiatives : Sabella entend en effet immerger, d'ici 2020, trois autres hydroliennes, toujours dans le même secteur. Une ferme pilote amenée à pourvoir entre 50 et 70% des besoins en énergie des habitants de Ouessant (800 âmes, environ).

Avant cela, c'est vers l'Asie que l'entreprise quimpéroise va développer sa première ferme hydrolienne, aux Philippines. Sa mise en service est envisagée pour l'été 2019. Forte d'une levée de fonds de huit millions d'euros annoncée fin novembre 2016, Sabella a pour projet d'y installer entre trois et cinq machines.

Energiency

Cette start-up rennaise, qui met le big data au service des industriels affiche un taux de croissance de 500% ( !) depuis le début de la commercialisation de son logiciel en 2015.

Elle permet aux entreprises de réduire la consommation énergétique de leurs bâtiments, grâce à des capteurs. Ceux-ci enregistrent toute une série de paramètres liés à la dépense en énergie des lieux, les récupèrent et les analysent.

Un plan d'action est alors proposé à l'entreprise afin d'espérer pouvoir faire baisser sa facture énergétique jusqu'à 25%.

Energiency a annoncé fin janvier la levée de 2,7 millions d'euros de fonds afin de conquérir le marché européen. En ligne de mire notamment, l'Italie et l'Allemagne. Pour atteindre ses objectifs, elle devrait doubler ses effectifs (une quinzaine de salariés) d'ici la fin de l'année.

Blue Solutions

On la connait moins par son nom que par ses réalisations. Derrière la société Blue Solutions (groupe Bolloré), on trouve notamment Autolib', la plateforme de véhicules électriques en libre-service à Paris -qui a récemment fêté ses cinq ans, Bluecub et Bluely, ses pendants bordelais et lyonnais.

Plus gros que la Bluecar (le modèle utilisé pour les services d'autopartage), le Bluebus est la version... bus 100% électrique, mis en service à Paris courant 2016, avec pour objectif « d'intégrer des bus 100% électriques » au réseau de transports en commun parisien d'ici 2025.

Côté international, c'est l'auto qui permet à Blue Solutions de s'exporter. Qu'il s'agisse de l'Italie (Turin) ou des Etats-Unis (Indianapolis et récemment Los Angeles, deuxième ville du pays).

Ce qui est devenu familier, notamment aux Parisiens depuis cinq ans, est ainsi une nouveauté très attendue dans la cité des anges (et ses près de vingt millions d'habitants au sein de son aire urbaine).

« Tous les habitants de Los Angeles doivent pouvoir respirer un air plus sain et avoir l'opportunité de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. C'est pour cela que nous sommes fiers de lancer le premier programme pilote d'autopartage dans les quartiers en développement aux Etats-Unis  », expliquait ainsi Eric Garcetti, maire de Los Angeles, lors de l'officialisation de l'accord fin 2016.

Blue Solutions est aussi présent en Asie, à Singapour, où la plateforme blueSG sera mise en service dès cette année. La cité-Etat (cinq millions d'habitants) disposera de 1 000 véhicules électriques et de 2 000 bornes de recharge réparties sur 500 stations. A terme, indique l'entreprise, « blueSG deviendra donc, après Paris, le plus grand service d'autopartage au niveau mondial ».

Benjamin Hay

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