LTDE

Les smart grids en cinq questions

Avec près de 100 démonstrateurs actifs en France, les Réseaux électriques intelligents (REI) sont en plein essor. La Tribune de l’énergie vous explique les smart grids, en cinq points.
La Tribune de l'Énergie vous explique l'impact des smart grids dans le futur

Selon l'association « Think SmartGrids », les technologies liées à la mise en place des réseaux électriques intelligents représentent 15 000 emplois directs en France, pour un chiffre d'affaires de trois milliards d'euros. Au-delà des enjeux financiers, voici les éléments essentiels pour mieux comprendre l'impact des smart grids sur notre avenir.

De quoi s'agit-il ?

Un « smart grid » (ou REI) est un réseau électrique qui analyse les actions de ses différents utilisateurs (consommateurs et producteurs) et les intègre à son fonctionnement. Le réseau intelligent ne se contente donc pas de délivrer l'énergie, il produit également les données (volume, demande, maintenance, etc.) qui permettent de connaître l'état de la demande et ajuste la distribution en fonction de ces paramètres.

A quoi servent-ils ?

L'objectif d'un smart grid reste de maintenir une fourniture d'électricité efficace et sécurisée sur une zone donnée. L'enjeu économique et écologique est aussi au cœur de ces systèmes. Le réseau intelligent peut optimiser la fourniture d'électricité en fonction de la demande, stocker le surplus de production ou prévenir en cas de dysfonctionnement. Il intègre aussi de manière performante les énergies renouvelables. Ces sources sont, par nature, intermittentes (le soleil ne brille pas tous les jours) et la transmission des données de gestion permet de maîtriser leur utilisation dans le réseau.

Comment ça marche ?

Pour fonctionner, les smart grids s'appuient sur l'émergence des technologies communicantes. Boîtier de communication qui collecte les informations chez l'utilisateur, mais aussi capteurs disséminés sur le réseau afin de renseigner sur son état : chaque outil produit des données analysées dans les centres de contrôle des gestionnaires de réseaux d'électricité. Les informations sont ensuite transmises à l'utilisateur qui peut ajuster automatiquement ou manuellement sa consommation.

Qui s'en occupe ?

Si les acteurs des smart grids sont nombreux, du client qui reçoit l'énergie, aux pouvoirs publics qui soutiennent le développement des REI, ce sont les gestionnaires de réseau de transport (RTE) et de distribution d'électricité (Enedis) qui se chargent de la mise en place des infrastructures nécessaires aux expérimentations en cours. L'installation des compteurs communicants Linky (brique essentielle du système) a, par exemple, commencé fin 2015, au rythme de 19 000 par jour.

Pour quels résultats ?

Pour l'instant, les smart grids restent à l'état de projets. En 2016, l'association « Think SmartGrids » dénombrait 100 démonstrateurs à l'œuvre pour déployer ces réseaux de manière industrielle en France. Entre 2013 et 2016, le projet SoGrid a permis de tester un prototype de smart grid auprès de 1 000 foyers toulousains.

Sur la même période, Nice Grid a élaboré un quartier solaire intelligent, à Carros, et sert désormais de base à une projet d'envergure européenne : Interflex. Enfin, le projet SMILE devrait faire de la Bretagne et des Pays de la Loire un territoire à la pointe. D'ici 2020, 17 chantiers seront menés sur les questions de stockage des énergies renouvelables ou de maîtrise des consommations. À la clé, pas moins de 10 000 emplois directs.

Romain Carlioz

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 3
à écrit le 08/09/2017 à 12:32
Signaler
15 000 emplois, ça semble bien mais ça ne suffit pas à juger de l'intérêt des smartgrids. Tout "bon" emploi doit apporter une valeur ajoutée (sinon autant rémunérer 100 000 chômeurs casser des cailloux sur le Larzac). Or les REI servent surtout à co...

à écrit le 26/08/2017 à 17:19
Signaler
Tant qu'une véritable IA n'aura pas vu le jour, ces réseaux ne seront pas intelligents. Il s'agit pour le moment de bête programme qui ne font qu'appliquer ce pour quoi ils ont été conçus. Comme les lessives qui lavent plus blanc que blanc : tout est...

à écrit le 25/08/2017 à 16:11
Signaler
Une belle usine à gaz en perspective! Mais c’est le progrès. Souhaitons seulement que cela ne «bug » pas trop.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.