LTDE

Grand Prix de Formule E : une vitrine pour la mobilité propre ?

Le 23 avril prochain, Paris accueillera la septième manche du championnat du monde de Formule Electrique. Une première course automobile depuis 70 ans dans les rues de la capitale, perçue comme une vitrine pour le développement de la mobilité propre en ville.
Le 23 avril prochain, ce sont dix-huit monoplaces 100% électriques qui s'affronteront dans le cadre du championnat du monde de Formule E.

On n'avait plus vu de course automobile officielle dans Paris depuis la Libération. Le 23 avril prochain, ce sont dix-huit monoplaces 100% électriques qui s'y affronteront dans le cadre de la septième manche (sur dix) du championnat du monde de Formule E. Le tracé du circuit, long de 2,3 kilomètres, s'étirera autour des Invalides (VIIe arr.).

L'organisation de l'évènement a été confirmée mi-janvier. Elle revêt une double symbolique pour l'homme d'affaires espagnol Alejandro Agag, patron de la Formule E : « Organiser une course en plein Paris est un accomplissement dans le développement de notre championnat, glissait-il lors de la conférence de presse du début d'année. Je suis particulièrement satisfait qu'une ville si impliquée dans la transition énergétique et le développement durable organise une manche. »

L'image n'est pas anodine, dans une ville tentée par la chasse aux voitures, où 40% des habitants respirent un air dont la teneur en particules PM10 dépasse les normes européennes (50 microgrammes par mètre cube, plus de 35 jours par an). Mais où la voiture électrique, qui représente à peine 1% des ventes de voitures neuves en France, a su se faire une place (36 400 abonnés parisiens intra-muros au service d'auto partage Autolib').

« La mobilité électrique, c'est l'avenir c'est le choix que nous avons fait dans notre ville », se réjouissait la maire de Paris Anne Hidalgo en janvier. Pour elle, la course « est un cadeau pour Paris, qui soutient la Formule E parce que c'est une accélérateur fantastique pour l'innovation dans le champ électrique et sa promotion dans nos villes ».

Un moteur deux fois moins bruyant

Côté (grand) public pas moins de 15.000 spectateurs devraient assister à l'évènement. Pour voir ces bolides -à l'allure semblable à celle des F1 classiques- davantage que pour les entendre : la Formule E fait presque deux fois moins de bruit que sa cousine thermique (80 décibels contre près de 150 décibels).

La compétition, lancée par la Fédération internationale l'automobile (FIA) l'an dernier, met aux prises des voitures capables d'atteindre les 100km/h en trois secondes. En course, c'est un moteur de 170 kilowatt qui les propulse (un peu plus de 220 chevaux, l'équivalent de trois Clio de série). Vitesse maximale : 225 km/h.

Le temps d'une trentaine de tours, Parisiens et touristes verront peut-être l'un des cinq Français engagés (Jean-Eric Vergne, Stéphane Sarrazin, Loïc Duval, Nicolas Prost et Nathanaël Berthon) ou l'une des deux écuries tricolores (Renault e-DAMS et DS Virgin Racing) passer en premier sous le drapeau à damier. « Nous attendons une activité touristique importante autour de cet évènement », déclarait Anne Hidalgo en janvier. De quoi, peut-être, faire du Grand Prix de Paris « la course la plus belle du calendrier » de la saison, selon le souhait d'Alejandro Agag.

Eléments de réponse le 23 avril, lors du départ, donné à 16h.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 18/02/2016 à 17:04
Signaler
.. 2 fois moins bruyante... Essayez de comprendre ce qu'est une échelle logarithmique avant de publier un article qui parle de décibels...

à écrit le 18/02/2016 à 16:38
Signaler
On pouvait faire encore mieux comme course au plan énergétique. Sur le point s’arriver et les plus performants au plan optimisation de l’énergie et donc des ressources sont les véhicules électro-solaires classe «Cruiser» 2/4 places : très bonne auton...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.