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Saint-Etienne a ses turbines hydrauliques

L'hydroélectricité représente plus de 13% de la production électrique en France, ce qui en fait la deuxième énergie du pays derrière le nucléaire. La région Rhône-Alpes, historiquement pionnière de ce type d'énergie renouvelable, fait figure d'exemple, en particulier la ville de Saint-Etienne.
Inauguration de la turbine hydraulique du barrage du Gouffre d’Enfer

Forte de ses collines et de ses lacs, Saint-Etienne avait tout intérêt à miser sur les centrales hydroélectriques. Elles fonctionnent grâce aux turbines hydrauliques, installées sur des barrages, qui permettent de produire de l'électricité à partir d'eau en mouvement. « Et des barrages, il y en a onze dans la région », nous précise Gabriel Di Massimo, chef de projet eau de Saint-Etienne.

Pour l'instant, la ville compte quatre turbines dont la puissance totale s'élève à 6.000 Mwh/an. La dernière en date, inaugurée en octobre 2015 sur le barrage du Gouffre d'Enfer (lieu-dit la Roche Corbières) produit 1.500 Mwh/an, « l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité de 1.250 habitants », précise fièrement Jean-Pierre Berger, adjoint au maire de Saint-Etienne en charge du développement durable, des transports et du logement. Les autres turbines se trouvent à l'usine de Solaure et sur le barrage de La Valette.

Une région propice à ce type d'énergie

Historiquement, le développement économique de la région est lié à ses ressources en eau. « La production d'eau potable de la ville vient principalement de plans d'eau avec des barrages, nous avons donc choisi la simplicité en utilisant ces barrages existants pour créer des turbines et produire de l'énergie propre », explique Jean-Pierre Berger. L'inventeur de la turbine hydraulique, Benoît Fourneyron, est lui-même Stéphanois. Et les premières turbines installées datent des années 1980.

Avec ses barrages, la région a de quoi installer encore quelques turbines. « Deux autres projets sont en cours, mais nous n'en sommes qu'à l'étude de faisabilité, il faut d'abord calculer la pression de l'eau sur plusieurs dizaines de mètres », détaille Gabriel Di Massimo. Mais ces projets peuvent prendre du temps et ont un coût conséquent. « Une turbine seule vaut, selon le modèle, entre 600.000 et deux millions d'euros », précise le technicien.

Un investissement rapidement amorti puisque, selon Jean-Pierre Berger, « ce type d'énergie renouvelable [EnR] est intéressant pour nous car il y a un retour sur investissement de trois à dix ans ». L'adjoint au maire mentionne également des économies de l'ordre de 140.000 à 180.000 euros par an, grâce à une turbine déjà installée.

Des objectifs d'énergies propres grandissants

Ces projets de construction de turbines s'inscrivent dans l'engagement de la ville pour 2020 : atteindre 20 % de son énergie produite issue d'EnR. A plus grande échelle, Saint-Etienne Métropole est inscrite dans les engagements du réseau de territoires à énergie positive (TEPOS) dont l'un des objectifs est de consommer moitié moins d'énergie d'ici 2050.70 % de cette nouvelle consommation devra également être issue des EnR.

La ville continuera donc de miser sur l'hydroélectricité mais pas seulement, entre son stade Geoffroy-Guichard équipé de panneaux photovoltaïques, ses réseaux de chaleur intelligents ou ses véhicules municipaux au biogaz, elle multiplie les autres projets.

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Commentaire 1
à écrit le 10/04/2016 à 15:54
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BRAVO Monsieur Perdriau et Monsieur Berger d'équiper notre ville de ces systèmes hydroélectriques. Cela permette de développer les énergies renouvelables tout en ayant des moyens adaptés à notre territoire. Ces équipements ne nuisent à personne (il n...

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