Paris va investir 1,8 milliard d'euros dans le développement et l'aménagement des transports durables. La capitale veut favoriser les déplacements en véhicules électriques et a multiplié les bornes de recharge. Dernières nées, les stations universelles Bélib'. Elles permettent pour tout type de véhicules une recharge accélérée, à 22 kilowatts (kW), en une heure, contre six à huit heures actuellement pour Autolib' (3 kW). Les quatre premières bornes sont accessibles place Saint-Gervais (4e), avenue Dutuit (8e), avenue Victor-Hugo (16e) et place Armand-Carrel (19e). Chaque utilisateur devra s'inscrire sur le site internet de Belib' et obtenir un badge. Un nouveau service qui permet de densifier les points de recharge dans Paris, selon Christophe Najdowski, adjoint à la mairie, chargé des Transports.

"Si on ajoute aux 550 bornes tiers Autolib' qui sont déjà aujourd'hui accessibles à des particuliers qui peuvent déjà recharger leur véhicule électrique sur ces bornes, les 270 points de recharge des bornes Bélib', plus les bornes qui existent déjà dans les parcs de stationnement, on aura d'ici la fin de l'année à Paris 1000 points de recharge pour les véhicules électriques."

Les parcs de stationnement font aussi leur révolution. La Saemes (95 parcs en Ile-de-France, 22 000 places de stationnement et 2,5 millions de clients horaires chaque année) a installé neuf stations Autolib' dans ses parkings depuis deux ans et s'est doté en début d'année de bornes de recharge accélérées (22 kW) dans les parkings Ecole de Médecine et Notre-Dame. Pour Hervé Cousin, directeur des Opérations à la Saemes, elles permettent un temps de charge réduit, particulièrement adapté au stationnement de courte durée.

"Nous avons constaté en région parisienne que la durée moyenne de stationnement était d'environ 1h30-2h. Donc ce type de bornes électriques, rechargeant un véhicule en une heure à 80% de son niveau de charge, me parait correspondre au besoin de l'utilisateur."

Stationnement gratuit, subventions destinées aux commerçants et artisans (depuis juillet 2015, ils bénéficient d'une subvention de 9000 € pour l'achat d'un véhicule de transport électrique et professionnel neuf), la Ville de Paris déroule le tapis rouge aux Parisiens souhaitant investir dans ce type de véhicule. Les transports publics font aussi leur mutation. "D'ici 2025, la RATP aura une flotte qui sera 100% propre avec 80% de ses véhicules qui seront électriques et 20% qui fonctionneront au biogaz" conclut Christophe Najdowski.