Commerces : soulagement ici, désespoir là... les réactions après l'allocution d'Emmanuel Macron

Les petits commerces pourront rouvrir dès samedi mais les restaurants devront notamment patienter au moins jusqu'à janvier. Voici les premières réactions d'organisations patronales, à chaud, juste après l'allocution télévisée du président de la République, mardi soir.
Les petits commerces pourront rouvrir dès samedi mais les restaurants devront notamment patienter au moins jusqu'à janvier, a annoncé hier soir le président de la République.
Les petits commerces pourront rouvrir dès samedi mais les restaurants devront notamment patienter au moins jusqu'à janvier, a annoncé hier soir le président de la République. (Crédits : Pascal Rossignol)

Le président Emmanuel Macron a annoncé mardi un allègement des mesures visant à freiner la deuxième vague de l'épidémie de coronavirus. Les petits commerces pourront rouvrir dès samedi mais les restaurants devront notamment patienter au moins jusqu'à janvier.

Lire aussi : Emmanuel Macron esquisse un déconfinement en trois étapes

Voici les premières réactions mardi soir d'organisations patronales.

Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (CDF) à l'AFP:

"Dans l'émotion, j'ai applaudi parce que c'est une très bonne décision, c'est une vraie ouverture."

La jauge limitant le nombre de clients en fonction de la surface de vente "reste acceptable".

"Je suis convaincu que les appels lancés aux consommateurs pour ne pas acheter uniquement sur les grandes plateformes numériques seront entendus, que beaucoup attendent que les magasins rouvrent. On va avoir une petite semaine pour se préparer et ça va  bien passer."

Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), interrogé sur BFM Business à propos de la réouverture des commerces le 28 novembre:

"C'est une formidable nouvelle pour nos salariés, pour nos clients et pour tous les commerçants de France. C'est le résultat d'un travail que nous avons mené notamment avec Bruno Le Maire et Jean Castex, sur le nouveau protocole sanitaire, et aussi des engagements responsables que nous avions pris sur le Black Friday. C'est un beau résultat collectif."

Il ajoutait:

"Le protocole prévoit un client pour 8 m2 de surface de ventes, des contrôles accrus de cette jauge pour les magasins de plus de 400 m2, et l'ouverture des commerces tous les dimanches de novembre et de décembre. Le gouvernement a préféré qu'il y ait éventuellement des files d'attente. Cela renvoie à la responsabilité de chacun pour étaler ses achats."

Clément Chevalier, directeur de l'association de commerçants lyonnais My Presqu'île à l'AFP:

"On a l'éclaircie que l'on souhaitait avant le 1er décembre. C'est une très bonne chose d'avoir un week-end de plus pour tenter de limiter la casse" dans les commerces.

En revanche, "nous restons inquiets pour nos restaurants et nos bars qui resteront fermés jusqu'au 20 janvier. C'est un coup dur pour ces professionnels, surtout dans une ville gastronomique comme la nôtre. J'espère que les aides annoncées seront à la hauteur".

Lire aussi : Rouvrir le 20 janvier ? La déprime des restaurateurs qui vont rater la période des fêtes

Didier Chenet, président du GNI (Groupement national des indépendants, dans l'hôtellerie-restauration) à l'AFP:

"La décision du président de la République, nous nous y attendions. Hélas, ce n'est pas une surprise. Il est plus raisonnable d'ouvrir le 20 janvier que de faire un +stop and go+ en décembre après 15 jours d'ouverture."

Roland Héguy, président de l'Umih, principal syndicat de l'hôtellerie-restauration, à l'AFP:

"Malgré nos différents appels, le président a été sourd au désespoir exprimé par nos métiers et il a décidé de condamner tout un pan de l'économie."

Lire aussi : Confinement: que pèsent les activités "non essentielles" dans le commerce français?

Jean Kimpe, délégué général de la Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l'enfant (FCJPE), à l'AFP:

"On est très content de pouvoir rouvrir le 28, c'est un weekend très important, il est presque équivalent au chiffre d'affaires d'un mois creux."

"On a perdu du temps" mais "on va pouvoir se remettre au travail, les magasins sont pleins et on espère que les clients seront au rendez-vous."

Marc Sanchez, secrétaire général du syndicat des Indépendants (SDI), dans un communiqué :

"La réouverture des commerces le 28 novembre est une bonne nouvelle" mais le protocole sanitaire "constitue une entrave (volontaire ?) à une réelle reprise. On se moque de nous. La jauge à 8 m2 double les contraintes précédemment requises pour l'accueil de la clientèle espérée nombreuse en cette période de fêtes de fin d'année. Ce sont encore les grandes surfaces qui vont tirer parti de l'ouverture des rayons 'non essentiels'."

Florent Moreau, président de la fédération française des artisans fleuristes (FFAF) à l'AFP:

"C'est une excellente nouvelle, on demandait ça depuis un moment. Les fleuristes vont pouvoir reprendre leur activité normale (...) et on va pouvoir maintenant préparer Noël."

"Au-delà du sapin, les fleuristes commercialisent plein de plantes de saison, comme la rose de Noël, l'Étoile de Noël, qui sont cultivées en partie en France en partie, il y a toute une filière du végétal qu'il faut préserver."

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Commentaire 1
à écrit le 25/11/2020 à 12:18
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Fermer les restaurants jusqu'au 20 janvier, pourquoi ne pas leur permettre d'ouvrir pour nourrir les itinérants, ceux qui doivent travailler et se déplace, au moins ils auraient pu améliorer leur quotidien via les salarié des entreprises qui n'ont pa...

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