Amazon a fait son choix. Le groupe américain hésitait entre Beaune (Côte d'Or) et Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Ce sera finalement Chalon. Sa décision devrait être officialisée ce lundi 25 juin, sur place, lors d'une conférence de presse. Amazon y annonce la présence d'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif qui vient de céder son siège de président du conseil général de Saône-et-Loire.
Troisième entrepôt en France
Le groupe américain devrait s'installer dans le parc d'activités du Val de Bourgogne, entre RN6 et voie ferrée. Cet entrepôt sera le troisième site logistique qu'il exploite en France, après ceux de Montélimar et Saran, près d'Orléans, ouverts respectivement en 2010 et 2007. Depuis, en France, les ventes en ligne explosent. Et l'américain met les bouchées doubles partout en Europe.
40 millions d'euros d'investissement
A Chalon, ville située au c?ur du continent européen, le groupe de Jeff Bezos promet d'investir 40 millions d'euros pour y occuper à terme prés de 100.000 m². Amazon procéderait en deux phases, selon la presse locale. Il ira vite. Dès cet été, le groupe aux 48 milliards d'euros de chiffre d'affaires louera des surfaces existantes dans cet ensemble qu'occupe notamment Bacou-Dalloz. Puis, il fera construire un bâtiment ad-hoc. Ce pourrait être sur les anciennes usines Kodak, rapporte le Journal de Saône et Loire.
Amazon et son siège au Luxembourg
L'annonce de l'arrivée de ce géant fera grand bruit. Il promet la création de 1.000 emplois. Le député Arnaud Montebourg signera là ses premiers faits d'arme en tant que ministre. Il s'affichera aux côtés des dirigeants d'Amazon. La scène pourrait être cocace. Depuis plusieurs années, les rivaux d'Amazon, dont la Fnac, ne manquent pas de pointer que l'américain, installé au Luxembourg, bénéficie par ricochet en France, sur leurs terres, des avantages fiscaux du Grand-Duché. Amazon peut ainsi s'offrir le luxe de la « livraison gratuite » notamment sur les livres, s'accordant ainsi un avantage compétitif exceptionnel sur ce produit à prix unique, à la barbe de ses concurrents.
Une veille au taux de chômage élevé
A Chalon, certains élus devraient fermer les yeux. Depuis le départ des usines de pellicules argentiques Kodak en 2005 et leur destruction à la dynamite en 2007, Chalon-sur-Saône affiche un taux de chômage très supérieur à la moyenne nationale. Et le département s'inquiète des conséquences de la vente en cours de Dim pour 600 millions d'euros par le fonds américain Sun Capital Partners. La marque de lingerie emploie 934 personnes à Autun.
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