Starbucks répond à ses détracteurs sur ses pratiques fiscales

Les responsables de la chaîne de restauration ont été convoqués par une Commission parlementaire pour s'expliquer de ses pratiques fiscales au Royaume-Uni où le groupe ne déclare presque rien alors qu'il y dégage d'importants profits
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 Starbucks s'est efforcé dimanche de redorer son image au Royaume-Uni en annonçant des changements dans ses pratiques fiscales qui lui ont permis d'échapper largement à l'impôt depuis son implantation dans le pays à la fin des années 1990. En octobre, une enquête de Reuters avait montré que la multinationale américaine vantait à ses actionnaires les profits élevés de sa filiale britannique tout en déclarant des pertes au fisc.  La filiale britannique n'a été redevable d'aucun impôt sur les sociétés au cours des trois dernières années pour lesquelles ces données sont disponibles et n'a versé que 8,6 millions de livres d'impôts autres depuis 1988, en dépit d'un chiffre d'affaires cumulé de trois milliards de livres (3,7 milliards d'euros).

Appel au boycott

Ces révélations ont conduit à des appels au boycott des cafés Starbucks et le directeur financier Troy Alstead a été convoqué devant une commission parlementaire. Starbucks a réaffirmé dimanche s'être toujours conformé au droit au Royaume-Uni et a mis sa faible taxation sur le compte d'un environnement difficile pour ses affaires. Mais, a ajouté une porte-parole dans un communiqué diffusé par courriel, le groupe a décidé de reconsidérer ses pratiques d'optimisation fiscale, y compris les transferts de royalties et de paiements divers entre filiales qui ont pour effet de réduire les profits imposables au Royaume-Uni. "Nous avons écouté les retours de nos clients et de nos employés et nous comprenons qu'il nous faut faire plus pour maintenir et renforcer la confiance du public", a-t-elle expliqué. "Dans ce cadre, nous réexaminons notre politique fiscale au Royaume-Uni. La société est en discussions avec le fisc depuis un moment et a également engagé des contacts avec le Trésor", ajoute-t-elle.

39 milliards de dollars de capitalisation boursière

Starbucks, première chaîne de cafés au monde avec une capitalisation de quelque 39 milliards de dollars, promet de communiquer des précisions dans la semaine. La Commission des comptes publics - la commission parlementaire qui a auditionné Troy Alstead mais aussi des représentants de Google et d'Amazon, autres multinationales aux pratiques fiscales contestées - doit publier lundi son rapport sur la taxation des entreprises au Royaume-Uni.

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Commentaires 14
à écrit le 03/12/2012 à 12:07
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Merci à Reuters.

à écrit le 03/12/2012 à 10:39
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Le Vanuatu, les Iles Caîmans et dans une moindre mesure le Luxembourg attirent les multinationales et peuvent se permettre grâce à cela des taux d'impositions très bas. Ils vivent à nos dépends les rentrées d'argent étant énormes pour leur population...

à écrit le 03/12/2012 à 9:42
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Si les pays etaient plus "competitifs" fiscalement parlant, leurs recettes en seraient largement augmentée car tout le monde viendrais payé ici au lieu de l'irlande de la belgique ou du luxembourg... Quand vous faites vos courses vous allez au moins ...

le 03/12/2012 à 10:10
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Super réflexion ! Vous pouvez être sur que si la France se met au niveau du Luxembourg ou de l'Irlande, ils baisseront aussitôt leur prélèvement. C'est un jeu qui ne finit jamais. Par ailleurs, on ne gère pas un pays de 60 millions d'habitants comme ...

le 03/12/2012 à 11:57
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eh oui, et surtout n'oublions pas que nous avons du renflouer l'Irlande qui était en faillite avec l'argent public ... tout en lui permettant de continuer à nous parasiter avec un impôt très réduit sur les sociétés. L'ultra libéralisme ça fonctionne ...

le 03/12/2012 à 14:27
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Allons allons ! les impôts excessifs de la France sont dus à des dépenses excessives et des gaspillages.Comités théodule, associations inutilement subventionnées, pléthore de fonctionnaires inamovibles et budgétivores, mille-feuilles administratif ( ...

le 09/12/2012 à 22:02
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Comment peut-on écrire de telles bêtises ! La caractéristique principale du paradis fiscal c'est sa petite taille, qui fait qu'il n'a presque aucune charge, de sorte que pour lui, taxer les bénéfices d'une seule multinationale à 1% suffit à couvrir s...

à écrit le 03/12/2012 à 9:17
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Il y a deux jours c'était Amazone dans la même situation, gros bénéfices et aucun impôt grâce à des pratiques "d'optimisation fiscales" . Ces pratiques coutent beaucoup d'argent aux états et faussent la concurrence car elles ne sont accessibles qu'au...

à écrit le 03/12/2012 à 5:40
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le resultat fiscal et le resultat comptables sont rarement les memes, c'est de la compta de base...

à écrit le 02/12/2012 à 23:24
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Quid de google apple microsoft.....

à écrit le 02/12/2012 à 23:17
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C'est beau l'Europe...!

à écrit le 02/12/2012 à 23:10
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C'est dans la culture américaine de flouer l?Europe. Avec les fonctionnaires de Bruxelles, il n y aura pas de remède.

à écrit le 02/12/2012 à 21:44
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Enfin, ça bouge ! Et pas initié par les politiques, si l'on comprend bien. A quand le tour d'Apple, et bien d'autres ?

le 03/12/2012 à 11:58
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si , si !! les députés anglais sont en train de demander des changements dans la loi britannique pour faire payer les multinationales . Le Royaume Uni est en train de devenir communiste :-)

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