Grande distribution : Family Dollar rejette l'offre de rachat de Dollar General

La chaîne américaine de magasins à bas prix a rejeté formellement jeudi l'offre de rachat de Dollar General, actuel numéro un du secteur, et a réaffirmé son soutien à l'offre précédente d'un troisième grand acteur du secteur, Dollar Tree.
Family Dollar avait accepté fin juillet de se faire racheter par Dollar Tree pour 9,2 milliards de dollars dette incluse. Dollar General, actuel numéro un du secteur, qui risquait d'être détrôné par le nouvel ensemble, avait surenchéri en début de semaine avec une contre-offre non sollicitée de 9,7 milliards de dollars.

"Des problèmes de concurrence." C'est la raison pour laquelle le conseil d'administration de la chaîne américaine de magasins à bas prix Family Dollar explique avoir rejeté "à l'unanimité" l'offre de rachat de Dollar General.

Le PDG de Family Dollar, Howard Levine, s'est exprimé à ce sujet jeudi 21 août:

"Notre conseil d'administration, avec l'aide de conseillers et de consultants extérieurs, analyse attentivement depuis le début de l'année les problèmes de concurrence posés par un potentiel rapprochement avec Dollar General [...]. Il a conclu qu'on ne pouvait pas raisonnablement s'attendre à ce qu'il soit finalisé selon les termes proposés."

Family Dollar avait déjà accepté l'offre de Dollar Tree

Family Dollar a en revanche réaffirmé son soutien à l'offre précédente d'un troisième grand acteur du secteur, Dollar Tree, auquel elle est fiancée depuis fin juillet.

La chaîne avait accepté fin juillet de se faire racheter par Dollar Tree pour 9,2 milliards de dollars dette incluse. Dollar General, actuel numéro un du secteur, qui risquait d'être détrôné par le nouvel ensemble, avait surenchéri en début de semaine avec une contre-offre non sollicitée de 9,7 milliards de dollars.

Le PDG de Dollar General juge les problèmes d'antitrust "gérables"

Le PDG de Dollar General, Rick Dreiling, s'est dit "déçu", jugeant les problèmes d'antitrust "gérables", dans un communiqué séparé où il affirme "examiner ses options".

En présentant son offre lundi 18 août, Dollar General avait expliqué ne pas anticiper de gros problèmes avec les autorités de la concurrence, affichant toutefois sa volonté, pour apaiser toute inquiétude éventuelle, de se séparer de 700 magasins de l'entité fusionnée, un pourcentage similaire aux 500 cessions annoncées par Dollar Tree.

Refus de l'offre pour des raison personnelles ?

Rick Dreiling semblait avoir anticipé le rejet de Family Dollar, puisque dans une lettre envoyée mercredi 20 août à sa cible, et rendue publique dans la nuit, il laissait entendre que le PDG de Family Dollar avait des raisons personnelles pour ne pas accepter son offre.

Le PDG de Dollar General indiquait avoir manifesté à plusieurs reprises au fil des années son intérêt pour Family Dollar.

À "plus d'une occasion, Howard Levine a exprimé son propre intérêt dans un rapprochement, y compris, entre autres, son désir d'être directeur général de l'entité fusionnée", affirmait-il.

Et Rick Dreiling de renchérir dans cette missive:

"Nous vous avons présenté une offre supérieure pour vos actionnaires (mais peut-être pas pour M. Levine personnellement)". Le PDG de Dollar General insistait en rappelant à la direction de sa cible "l'obligation de considérer d'abord et avant tout les intérêts" de ceux-ci.

"Des fausses représentations flagrantes".

Le PDG de Family Dollar a rétorqué que la lettre contenait "des fausses représentations flagrantes".

Le directeur général de Dollar Tree, Bob Sasser, a pour sa part indiqué jeudi, lors d'une téléconférence avec des analystes consacrée aux résultats annuels de sa société, espérer toujours que son propre projet de rapprochement soit bouclé "le plus vite possible". Il a fait valoir que son offre apportait "une valeur convaincante, immédiate et certaine pour les actionnaires de Family Dollar".

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Commentaire 1
à écrit le 22/08/2014 à 16:32
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Petite stratégie d'arrière garde. Il est évident que tous les distributeurs du monde vont devoir à très courte échéance faire de la grosse épicerie façon Amazon. Discuter pour s'allier avec un petit alors qu'on peut le faire avec un grand est d'une f...

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