Moins de la moitié des commerçants indépendants ont un site internet

Le commerce connecté ne semble pas convaincre pas les enseignes indépendantes, encore réticentes à investir dans le numérique, selon une étude menée par BVA pour le service de géolocalisation Mappy.
Marina Torre
A l'instar de nombre de TPE en France, les commerçants indépendants disposant d'une présence forte en ligne sont minoritaires.

Le petit commerce résiste à la digitalisation. Une majorité de commerçants indépendants français ne dispose pas d'un site internet, et n'en voit même pas l'intérêt. Tel est l'enseignement du baromètre conduit par le spécialiste de cartographie en ligne Mappy, paru mercredi 3 décembre.

Pas au programme

Les gérants et propriétaires indépendants de magasins alimentaires et non alimentaires en France interrogé par BVA sont 54% à déclarer posséder un site. Un nombre qui recule de 3 points par rapport à l'an dernier. Recule également la proportion de ceux qui ont l'intention d'en avoir un prochainement (9% contre 11% l'an dernier).

Parmi ceux qui disposant d'un site internet, un peu plus d'un tiers (37%) sont présents sur un réseau social. Mais l'étude n'indique pas combien, parmi l'ensemble des commerçants indépendants français, tiennent à jour une page Facebook ou alimentent un fil Twitter.

Des clients plus connectés que jamais

Pourquoi une telle réticence? "Ils n'en ressentent pas le besoin", juge Bruno Dachary, Directeur général délégué de Mappy. Il reconnait touefois qu'en "période de difficultés économiques, le budget communication est le premier affecté". Plus encore pour ceux qui ne disposent que de moyens financiers limités.

Le responsable du service de géolocalisation s'étonne en outre d'un

"paradoxe entre les pratiques réelle des consommateurs et la perception des commerçants. Les premiers sont désormais 9 sur 10 (contre 8 sur 10 l'an dernier) à rechercher des informations en ligne avant de faire un achat en magasins. Alors que seuls 14% des seconds pensent que leurs clients potentiels agissent ainsi."

Ce baromètre sert principalement d'outil de communication. En effet, le service de géolocalisation répertorie gratuitement les commerçants déjà listés par les Pages jaunes et d'autres annuaires. En outre, ceux qui le souhaitent peuvent modifier leur fiche de renseignement, un service similaire à celui qui est proposé par Google My Business. Quelque 10.000 enseignes indépendantes l'auraient fait chez Mappy, mais seules "quelques centaines" payent pour un référencement premium.

Paris veut connecter les commerçants

Dans l'Hexagone, certaines localités tentent d'accompagner la transition numérique de ces entreprises indépendantes, moins bien armées que les chaînes de distribution pour s'adapter. La Mairie de Paris, par exemple, a lancé lundi 1er décembre un "laboratoire" baptisé CoSto (pour connected store, magasin connecté) visant à tester des services et applications. Une quarantaine se sont lancés dans l'aventure.

Marina Torre

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Commentaire 1
à écrit le 03/12/2014 à 8:54
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Chacun voit son intérêt! Il ne suffit pas d'en faire "des retardés" pour avoir leur clientèle!

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