La fusion entre la Fnac et Darty risque de se faire avec pertes et fracas. Aux sièges respectifs de chacune des entreprises, plusieurs centaines de postes sont menacés de suppression alors que le rapprochement devrait être effectif au premier semestre 2017, a appris l'AFP auprès de sources syndicales.
Les organisations syndicales sont conviées le 29 novembre à signer un projet d'accord prévoyant la mise en place d'un "comité de concertation sociale", composé de membres des deux enseignes, et chargé d'accompagner le regroupement des deux sièges, selon ces sources. Pour mémoire, la Fnac a pris le contrôle opérationnel de l'enseigne d'électroménager fin juillet après une bataille avec Conforama.
Pour la CGT, ce comité signera le "début de la mise en place d'une machine à détruire les emplois des deux enseignes". "Plusieurs centaines de licenciements sont en jeu", écrit la CGT Fnac Darty dans un communiqué. L'organisation syndicale appelle à un rassemblement mardi 29 novembre pour protester contre les "licenciements annoncés".
Plus de 1.500 salariés dans les deux sièges
Un "plan social se profile" au premier semestre 2017 après la fusion des deux sièges, a indiqué à l'AFP Bruno Marc (CFTC). Il a évoqué une fourchette allant de 350 à 500 postes qui pourraient être supprimés du fait de "doublons". Quelque 870 salariés travaillent pour l'heure au siège de Darty, un peu moins à celui de la Fnac (plus de 800).
Interrogée par l'AFP, la direction de Fnac Darty a reconnu que des postes "devraient être impactés" par la fusion des deux sièges mais que "les organisations cibles n'étant pas encore connues, il est impossible à ce jour d'estimer" leur nombre.
(avec AFP)
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