Les soldes en manque d'attractivité malgré la surenchère de remises

A dix jours de la fin des soldes, les chiffres de fréquentation s’affichent en nette baisse par rapport à la même période l’an dernier, déjà marquée par des attentats. Même l’audience sur Internet semble s'essouffler.
Marina Torre
A la quatrième semaine, les soldes d'hiver 2016 qui se terminent officiellement le 16 février accusent une baisse de fréquentation cumulée de 2,1 points par rapport à la même période l'année précédente.

Elles ont démarré avec de très gros rabais et sont en passe de se terminer sur une nouvelle chute de fréquentation. A la quatrième semaine, les soldes d'hiver 2016 qui prennent officiellement fin le 16 février accusent une baisse de participation de consommation de 2,1 points en chiffres cumulés par rapport à la même période l'année précédente, selon l'institut Toluna pour le magazine spécialisé LSA.

Cette année, 79,5% des Français disent avoir "fait" les soldes, une proportion en recul depuis plusieurs années et qui dépassait encore les 82% à la quatrième semaine en 2014. En outre, le montant moyen dépensé s'affiche en baisse de 5,6% entre 2015 et 2016, à 122,05 euros.

Influence des températures élevées sur les stocks

Les soldes d'hiver 2015 avaient déjà été marquées par une diminution de fréquentation les premiers jours ayant suivi les attentats de Charlie Hebdo et de l'Hypercasher.

Cette année entre aussi en jeu une météo peu favorable, les températures élevées pour la saison ayant rendu les achats textiles moins attractifs. Ce, avant même le début de la période officielle des soldes, d'où une quantité plus importante que d'autres années de stock à écouler.

Prix barrés toute l'année

D'un point de vue plus structurel, la tendance aux multiplications des promotions joue ici à plein. Dans les grandes surfaces notamment, les produits vendus en promotions ont atteint un niveau record l'an passé.

"Cela démarre avec les produits de grande consommation dans la grande distribution avec des enseignes comme E.Leclerc qui ont lancé de grandes campagnes de promotion. Ensuite cela a un effet d'entraînement sur la distribution spécialisée. Dans la mode, il faut aussi prendre en compte le fait que les collections s'enchaînent à un rythme de plus en plus élevé, il peut y en avoir plus de 8 par an, sans compter les collections "capsule". Il faut bien écouler tout cela", observe Matthias Berahya-Lazarus, dirigeant de l'éditeur de catalogues promotionnels en ligne Bonial.

| Lire Soldes ou pas, les accros du shopping cherchent les bonnes affaires toute l'année

Sur Internet, des coupons de réduction couplés aux soldes

Même les ventes en ligne sont touchées. Cette année plus d'un consommateur sur trois a choisi un site internet pour faire ses courses en soldes d'après Toluna. Mais l'audience s'y est vite essoufflée.

"En ligne, les courbes d'audience sont similaires par rapport à 2015, avec exactement les mêmes jours de pics et de creux, sauf à la fin. Le but des marchands était de vendre autant que possible dès le 1er jour, constate-t-on chez RetailMeNot, société d'édition de sites et applications spécialisées dans les coupons de réduction virtuels et le cashback.

Autre phénomène notable : le cumul de soldes et de bons de réduction. Pratique qui a plus que doublé par rapport à l'an dernier chez ses clients. Certaines marques vont même jusqu'à proposer des codes supplémentaires pour profiter de prix "réduits" sur les toutes dernières collections. De quoi susciter de nouvelles interrogations sur la valeur réelle des prix affichés sur les étiquettes.

Marina Torre

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Commentaires 10
à écrit le 06/02/2016 à 8:57
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Il y a des promotions toute l'année. Pourquoi se précipiter pour les soldes alors qu'on peut faire de bonnes affaires n'importe quand.

à écrit le 05/02/2016 à 23:51
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@Patenron et Jouyenjosas …Avec mon cerveau de Blonde moi je comprends bien que l’autrice parle de « périodes de soldes » les soldes en eux même s’appliquent aux articles et n’ont pas de référence temporelle, votre interprétation aurait au contrair...

à écrit le 05/02/2016 à 23:44
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@Patenron et Jouyenjosas …Avec mon cerveau de Blonde moi je comprends bien que l’autrice parle de « « périodes de soldes » les soldes en eux même s’appliquent aux articles et n’ont pas de référence temporelle, votre interprétation aurait au contrai...

à écrit le 05/02/2016 à 21:19
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Un solde plutôt qu'une solde: la belle affaire, de toute façon c'est encore et trop souvent trop cher!

le 06/02/2016 à 9:00
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Exactement. Et puis j'ai toujours dit une solde. Et plein de gens pareil. Ce ne sont pas de vieux croutons d'une Académie qui vont nous imposer le genre des mots.

à écrit le 05/02/2016 à 16:58
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Pourquoi moins de vente en période de soldes? Eh bien j'ai une petite idée, moins de travail donc moins de revenus, donc chômage, donc baisse des rémunérations et donc moins de pouvoir d'achat qui entraîne une limitation des dépenses. Bon c'est clair...

à écrit le 05/02/2016 à 15:44
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Soldes est masculin. Avec cette erreur, tout l'article devient difficilement lisible !

à écrit le 05/02/2016 à 15:26
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De quoi aussi se questionner sur ce dont dépend la consommation actuellement...

à écrit le 05/02/2016 à 14:59
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A Madame Torre rédactrice de cet article : pourriez-vous enfin vous mettre en tête que l'on dit UN solde et non UNE solde, ILS ont démarré et non Elles ont démarré. Peut-être êtes-vous allée à l'école NVB ?

le 05/02/2016 à 15:58
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Avé la nouvelle réfaurme de l'ortograffe, i'y a plus de fote, on necrit comme on la sant

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