Marque ou discount : les apports nutritionnels restent les mêmes

Les produits premiers prix présentent globalement une qualité nutritionnelle identique à celle des marques de distributeurs et marques nationales, selon une étude de l'Observatoire de l'Alimentation (Oqali) publiée mercredi 22 juillet.
Les produits des grandes marques ont les mêmes apports nutritionnels que ceux du hard discount, selon une étude de l'Observatoire de l'Alimentation.

Les produits premiers prix (marques de distributeurs "entrée de gamme" et "hard discount") n'apparaissent pas comme de moins bonne qualité nutritionnelle que les références issues des autres segments de marché, a indiqué l'Oqali, sur la base d'une étude réalisée sur plus de 16.000 références récoltées entre 2008 et 2011.

Cependant, des différences persistent pour certains produits. Il y a par exemple les lardons dont les apports en lipides sont supérieurs à ceux des grandes marques ou les compotes qui ont généralement une teneur en sucre supplémentaire pour les marques d'entrée de gamme dans 41% des cas.

Au contraire, pour ce qui est des glaces ou des sorbets, les marques des distributeurs ont en moyenne des produits avec de plus faibles teneurs en lipide. Logiquement, puisque les marques nationales proposent des recettes plus élaborées, à base de biscuits, de sauce ou de fruits à coque.

Seule différence notable : les apports protéiques

Sur les 317 familles de denrées testées, 3 à 7% d'entre elles possèdent des différences significatives d'apport nutritionnel, en fonction de leur appartenance à une marque.

Pour les consommateurs routiniers, fidèles au hard discount par exemple, "on observe une tendance à des apports protéiques plus faibles via la consommation de produits premiers prix" note l'Observatoire. Un constat sans conséquence pour l'institution qui précise :

"Les apports en protéines de la population française étant supérieurs aux recommandations, une telle consommation de produits premiers prix n'impliquerait pas de risque de carence ou d'apport insuffisant pour le consommateur", ajoute-t-il.

Les marques des distributeurs en perte de vitesse

Selon Philippe Moati, le co-président de l'Observatoire Société et Consommation (Obsoco), la tendance est au retour au marques ces dernières années :

"La loi de modernisation de l'économie (LME) de l'été 2008 a remis de la concurrence sur les prix, en permettant de discounter les marques nationales."

Exemple typique de ce retour en puissance des marques : Lidl, le géant allemand du hardiscount, qui a remis dès 2008 des marques dans ses rayons, comme Danone, Coca, Nesquik, ou Nutella.

Les marques des distributeurs, en particulier de hard discount, souffrent aussi d'un manque crucial de marketing. Leur image, trop souvent ternie par des scandales alimentaires, est fréquemment associée à un packaging simpliste et peu rassurant. Elles sont également montrées du doigt pour leur incapacité à élargir leur gamme de produits à des denrées raffinée type nourriture allégée ou de qualité supérieure.

(Avec AFP)

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