Les Pays Bas se révoltent aussi contre Uber

Vendredi, aux Pays-Bas, des procureurs ont annoncé l'ouverture d'une enquête criminelle contre la compagnie américaine. Ce n'est pas la première fois qu'Uber fait l'objet d'une procédure judiciaire en Europe.
En France, déjà, l'arrivée de la compagnie américaine a provoqué la polémique

La compagnie américaine Uber fait l'objet d'une nouvelle procédure judiciaire en Europe, cette fois-ci aux Pays-Bas, où des procureurs ont annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête criminelle contre ce service populaire de voitures avec chauffeur sur internet.

La décision a été prise après la condamnation par un juge néerlandais de trois chauffeurs de taxis, membre du service low-cost UberPOP, à 1.500 euros d'amende chacun parce qu'ils tranportaient des passagers sans permis.

"Uber est désormais suspect après ce verdict du juge", a annoncé dans un communiqué le bureau du ministère public. "Cela signifie le lancement d'une enquête préliminaire afin de déterminer si Uber s'est rendue coupable de l'organisation du transport illégal de passagers à des fins commerciales", ajoute le communiqué.

En décembre, des juges néerlandais ont interdit à UberPOP d'enregistrer des réservations via son application smartphone, menaçant la compagnie américaine d'une amende pouvant aller jusqu'à 100.000 euros.

Uber avait prévenu qu'il contesterait cette décision de justice et poursuivrait l'offre de ses services sur UberPOP.

Uber contestera

Ce service met en relation des passagers et des automobilistes qui ne sont pas des chauffeurs professionnels via une application pour smartphone, à des prix moins élevés que les taxis traditionnels. La société a également une activité de location de voitures avec chauffeurs.

Plusieurs pays européens ont lancé des procédures en justice contre Uber après les protestations des compagnies de taxi traditionnelles. Le 18 mars, un tribunal allemand a interdit à la société américaine d'exercer son activité de mise en relation de passagers et d'automobilistes dans le pays, confirmant une décision en référé datant du mois d'août.

En Suisse aussi

En Suisse, les autorités du canton de Genève ont ordonné le 14 avril à Uber de cesser ses activités de mise en relation entre particuliers et chauffeurs professionnels (UberX).

En France, le siège d'Uber à Paris a été perquisitionné dans le cadre d'une enquête le 17 mars.

En réponse, Uber a déposé des plaintes auprès de l'Union européenne contre la France, l'Allemagne et l'Espagne pour dénoncer les tentatives de ces pays de faire interdire son application de service de voitures avec chauffeur. La compagnie fait valoir que les efforts déployés par ces gouvernements pour l'interdire enfreignent la législation de l'UE sur la concurrence et le marché unique, selon les copies des plaintes consultées par l'AFP.

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Commentaires 2
à écrit le 19/04/2015 à 8:00
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Les taxis n'ont plus de monopole.On parle ici du travail en noir(uber pop).

à écrit le 18/04/2015 à 23:22
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Combien de temps ça va durer cette plaisanterie ? L'Europe qui n'a que le mot concurrence libre et non faussée est en train, en réalité, pays après pays, de tenter de sauvegarder le monopole des taxis !

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