AccorHotels : le chinois Jin Jiang négocierait avec Paris pour monter au capital

Le groupe cherche à racheter suffisamment d'actions pour entrer au conseil d'administration d'AccorHotels sans pour autant dépasser le seuil des 30%, déclenchant une OPA, selon Le Figaro.
Accor exploite sous ses 17 marques, dont Sofitel, Pullman, Novotel, Mercure, Ibis ou encore HotelF1, 3.900 hôtels dans 92 pays.

Le groupe chinois Jin Jiang, premier actionnaire de l'hôtelier français AccorHotels, cinquième réseau mondial de gestion hôtelière, vise à monter à 29% à son capital, juste en deçà du seuil des 30% qui l'obligerait à lancer une offre publique d'achat, affirme vendredi Le Figaro.

Déjà propriétaire de Louvre Hôtels (marques Première Classe, Campanile, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip), le groupe chinois a fait une offre de rachat des 11,08% détenus de concert par le fonds Colony Capital et la société d'investissement Eurazeo, "de quoi déjà porter à 26,1% sa participation", écrit le quotidien. Souhaitant entrer au conseil d'administration d'AccorHotels, Jin Jiang propose aux deux actionnaires historiques "autour de 45 euros par action", selon le quotidien.

Ceux-ci "auraient clairement indiqué qu'ils ne cèderaient pas leurs titres à Jin Jiang sans accord préalable du Pdg d'AccorHotels, Sébastien Bazin, et de son conseil d'administration".

L'État chercherait à reproduire le cas PSA

Ces velléités ont mis en alerte les pouvoirs publics, qui ne veulent pas voir une société publique chinoise mener "une opération de contrôle rampant" d'un fleuron français du CAC40. Jin Jiang a toutefois exclu vouloir prendre le contrôle d'AccorHotels, selon un avis publié vendredi par l'Autorité des marchés financiers.

"De sources concordantes, les négociations actuelles ont pour objectif de parvenir avec Jin Jiang à un accord de nature similaire" à ceux que le gouvernement français a obtenus chez PSA avec le chinois Dongfeng en 2014 et chez Vallourec en début d'année avec le japonais NSSMC, les deux groupes asiatiques ayant accepté de plafonner leur participation et leurs droits de vote pendant plusieurs années (10 et 15 ans).

Interrogé par l'AFP, le groupe AccorHotels, leader européen de l'hôtellerie, n'a pas souhaité s'exprimer. Interrogé par la presse vendredi matin à la sortie d'un colloque à Bercy, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a déclaré ne faire "aucun commentaire".

A la Bourse de Paris, le titre d'AccorHotels était recherché vendredi matin. A 11h20, la valeur bondissait de 4% à 39,41 euros alors que l'indice CAC 40 gagnait 0,49%.

(avec AFP et Reuters)

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Commentaires 4
à écrit le 03/06/2016 à 14:58
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ils ont de l'appétit ces Chinetoqs. Moi j'aime pas manger du riz ni nuocmam avec des baguettes

à écrit le 03/06/2016 à 14:46
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Que Les Français soient rassurés 60% de la capitalisation du CAC 40 tant détesté, est détenu par l'étranger, et les centres de décision, sièges sociaux quittent de plus en plus la France et les cadres dirigeants aussi détestés, et talents aussi. Que ...

à écrit le 03/06/2016 à 14:33
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Les français seront heureux : ils insultent sans cesse les champions mondiaux du CAC 40. Le CAC 40 continuera à exister avec dans sa composition des entreprises plus petites : ils pourront continuer à les diaboliser. 4 de perdues cette année : vous e...

le 07/06/2016 à 11:50
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C'est merveilleux : et avec quel argent on va continuer à subventionner les agriculteurs, les artisans et autres restaurateurs...Et comment va-t-on payer nos retraités ?

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