Airbnb dit être à l'origine de 2,5 milliards d'euros de retombées pour la France

La plateforme américaine de location d'appartements entre particuliers a présenté une étude vantant les bienfaits économiques de son activité dans l'Hexagone. Airbnb assure avoir "induit 13.300 emplois liés aux revenus des hôtes et aux dépenses des voyageurs du site".
Selon l'étude, un hôte, qui a en moyenne 42 ans, gagne en moyenne 1.970 euros par an avec Airbnb, ce qui correspond à 26 nuitées annuelles.

Le site de location d'appartements Airbnb, qui tient jeudi et vendredi 13 novembre à Paris sa deuxième édition de rencontre d'hôtes, a continué son opération séduction en dévoilant une flopée de chiffres.

Selon une étude (réalisée en association avec le cabinet de conseil économique Asterès) qu'il a présentée jeudi, l'impact économique du site américain, sur un an, en France -son deuxième marché après les Etats-Unis- atteindrait le montant de 2,5 milliards d'euros.

"Il s'agit de retombées économiques directes, avec l'argent gagné par les hôtes, et indirectes, qui correspondent aux dépenses faites durant le séjour, comme les restaurants ou les commerces de bouche par exemple", détaille à l'AFP Nicolas Ferrari, directeur France chez Airbnb.

Ces retombées économiques "induisent 13.300 emplois, liés aux revenus des hôtes et aux dépenses des voyageurs du site", précise Nicolas Ferrari, qui souligne que le nombre de logements disponibles sur Airbnb en France "s'élève aujourd'hui à 200.000" dont "60.000 à Paris et en Ile-de-France".

En un an, 3,9 millions de voyageurs ont séjourné en France

Cette étude, présentée à l'occasion de la deuxième édition de "Airbnb Open", un rassemblement de 6.000 hôtes de 110 nationalités, a été menée entre septembre 2014 et août 2015 par Airbnb sur un échantillon de 3.600 personnes.

Sur cette période, 3,9 millions de voyageurs ont séjourné en France avec Airbnb. "Quand on voit que 83 millions de personnes visitent la France cette année, et que 100 millions sont attendus à horizon 2020, Airbnb contribue à faire grossir ce chiffre", avance le directeur France chez Airbnb. Depuis 2008, 6,5 millions de personnes auraient eu recours aux services de la plateforme pour visiter l'Hexagone, selon l'étude. La progression du nombre d'utilisateur de service a en effet été exponentielle. L'été 2015, 17 millions de personnes ont utilisé Airbnb dans le monde, soit... 353 fois plus qu'en 2010.

Par ailleurs, en France, un hôte, qui a 42 ans en moyenne, gagne 1.970 euros par an en moyenne, ce qui correspondant à 26 nuitées. Cependant, Nicolas Ferrari note que "13% des hôtes sont des retraités et 55% sont en dessous du revenu médian".

Des séjours de 4,2 nuitées à Paris en moyenne

A Paris, ville la plus visitée par les voyageurs d'Airbnb, 1,3 million de personnes y ont séjourné sur la période couverte par l'étude, ce qui représente 218 millions d'euros de revenus pour les hôtes parisiens et une dépense globale de 980 millions d'euros pour la ville.

Dans la capitale française, 93% des hôtes ont un seul hébergement sur le site et la durée moyenne de séjour est de 4,2 nuitées, contre 2,3 nuitées pour les voyageurs qui séjournent dans un hôtel, poursuit l'étude.

Les hôteliers préparent la riposte

Si, d'un côté, Airbnb promeut les avantageuses retombées économiques pour la France, il faut rappeler que, d'un autre côté, son offre est accusée d'avoir un impact négatif sur le secteur de l'hôtellerie.

Le 22 octobre, l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie-restauration a fustigé "l'industrialisation" de la location d'hébergements meublés de courte durée sur les plateformes en ligne. Roland Heguy, président confédéral de l'organisation, a notamment lancé:

"A Paris, mais également partout en France, pour l'hôtellerie aujourd'hui, et demain pour la restauration, sous couvert d'une économie collaborative qui se veut cool, nous sommes face à une industrialisation rampante pas cool, qui échappe à tout contrôle, à la réglementation juridique, sociale et fiscale en vigueur, au détriment du consommateur. On ne peut pas d'un côté tout demander à l'entreprise, création d'emplois, investissements, et, de l'autre côté, laisser se développer des activités sans contrôle ni réglementation."

L'Umih se réunira avec d'autres organisations professionnelles vendredi 13 novembre à Paris pour échanger sur les dérives du modèle collaboratif. Ces organisations devraient par la suite présenter des propositions communes afin d'alerter les autorités européennes.

   | Lire aussi >> Malgré "l'effet Airbnb", l'hôtellerie attire encore les investisseurs

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Commentaires 4
à écrit le 13/11/2015 à 7:19
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je loue en saisonnier avec des difficultés pour le mois de juin et septembre car mes compatriotes pour des raisons historiques, fermeture des usines en août mais également pour des questions liées aux périodes scolaires . Je suis passé par Airbnb ave...

à écrit le 12/11/2015 à 19:44
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Bref, le "cabinet de conseil économique" Asterès a réalisé une étude qui ne contrarie pas trop son client. Ça vaut ce que ça vaut.

à écrit le 12/11/2015 à 19:11
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Titre du Figaro " AirBnB a fait gagner 2,5 Mds d'€ à la France" Titre de La Tribune "AirBnB DIT ETRE à l'origine de 2,5 Mds € de retombées" Lequel de ces deux titres est d'un journaliste ?" Et Kiséki a fait cette brillante étude ? KPMG, Madars, ...

à écrit le 12/11/2015 à 17:17
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Enfin des chiffres de revenu d'Airbnb "218 M€ pour les hotes parisiens" Donc : - 218 * (15.5% + 30%) d'impot sur les revenues des hotes a demander a Airbnb (car les hotes n'ont evidemment rien declaré, a Airbnb de payer s'ils n'ont pas declaré ...

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