A San Francisco, un référendum permet à Airbnb de mettre en échec le lobby des hôteliers

Les habitants de la ville aux États-Unis ont rejeté par référendum une proposition de loi qui aurait empêché de louer un appartement plus de 75 nuits par an et obligé les plateformes de location à publier chaque trimestre leurs transactions détaillées.
Fondée en août 2008 et basée à San Francisco, la startup valorisée 25 milliards de dollars a dépensé plus de 8 millions de dollars pour mettre en échec cette proposition de loi.

Malgré la récente polémique suscitée par sa campagne publicitaire à San Francisco, qui n'a pas arrangé la situatio échappen, Airbnb s'est bien tiré d'un référendum qui lui était, a priori, largement défavorable.

D'après les premiers résultats, les électeurs de la ville semblent avoir rejeté mardi 3 novembre une proposition de loi qui aurait limité les locations d'appartements et de maisons de courte durée présentée comme un référendum pour ou contre le site de location de logements entre particuliers.

Le "non" l'emporte avec 61% des voix, d'après ces résultats portant sur 65.000 bulletins de vote.

8 millions de dollars de lobbying

La proposition d'initiative populaire, dite Proposition F, aurait empêché de louer un appartement plus de 75 nuits par an, facilité d'éventuelles poursuites engagées par des voisins d'appartements mis en location courte et obligé les plateformes de location à publier chaque trimestre leurs transactions détaillées.

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Fondée en août 2008 et basée à San Francisco, la startup valorisée 25 milliards de dollars a dépensé plus de 8 millions de dollars pour mettre en échec cette proposition de loi, qui était notamment soutenue par des représentants du secteur hôtelier à qui il fait beaucoup d'ombre.

Pour redorer son image auprès de certains habitants et "montrer la contribution à la taxe hôtelière des hôtes et invités" -environ 1 million de dollars chaque mois-, Airbnb avait lancé brièvement en octobre une campagne publicitaire à travers laquelle elle donnait des leçons de gestion à la municipalité. Elle n'avait toutefois pas rencontré le succès escompté et avait été très rapidement retirée après des critiques moqueuses voire virulentes parfois sur les réseaux sociaux.

(L. P. avec Reuters)

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Commentaires 2
à écrit le 11/11/2015 à 8:00
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je ne connaissais pas cet "office de location" . ma reflexion: nous sommes dans un univers ou tout est monnetarisé et pourquoi ces échanges passerai t il par des taxes . je lis dans votre article " des dénonciations par le voisinage? on crois ré vé ...

à écrit le 04/11/2015 à 14:10
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Hormis les détails, il est bien évident que ceux qui profitent du système ne vont pas être contre :-) La solution consiste quand même à mettre fiscalement tout le monde au même niveau ! A plus long terme, le professionalisme devrait l'emporter sur l'...

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