Le cinéma français s'exporte mieux qu'en 2016

Les films de l'Hexagone totalisent déjà 40 millions d'entrées sur les huit premiers mois de l'année à l'échelle mondiale... Soit le chiffre réalisé sur la totalité de 2016, une année décevante. Des films comme "Valérian et la cité des mille planètes" de Luc Besson servent de locomotives.
Le réalisateur français Luc Besson et les acteurs de "Valérian et la cité des mille planètes" lors de l'avant-première à Los Angeles le 17 juillet 2017.

Cocorico ! Le cinéma français séduit de nouveau les étrangers. Début septembre, "les films français ont déjà dépassé le seuil de 40 millions d'entrées dans le monde, soit le chiffre réalisé sur la totalité de 2016", a indiqué lundi dans un communiqué de presse Unifrance, l'organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde. Après le flop de l'année dernière, UniFrance met en avant des "résultats encourageants" grâce aux "bonnes performances pour des films aux profils variés".

"Si le cinéma français a du succès partout dans le monde, c'est grâce à sa diversité", explique à l'AFP Isabelle Giordano, directrice générale d'Unifrance.

Cette année, les performances du cinéma de l'Hexagone sont tirées par des grands noms du cinéma français. "Valérian et la cité des mille planètes" de Luc Besson, le film le plus cher du cinéma français, cartonne en Chine avec 10,8 millions d'entrées comptabilisées en deux semaines d'exploitation - malgré une performance décevante aux Etats-Unis. La comédie "Demain tout commence" avec Omar Sy en père célibataire a été vue par plus de 1 million de spectateurs en Italie et 900.000 en Allemagne. Et le cinéma d'animation n'est pas en reste. Le dessin animé franco-canadien "Ballerina", qui raconte l'histoire d'une orpheline bretonne montée à Paris pour devenir danseuse étoile, a séduit un large public hispanophone, avec 1,2 million d'entrées en Espagne et plus de 1 million au Mexique.

Des films plus confidentiels trouvent aussi leur place dans les box-offices étrangers. Aux Etats-Unis, le documentaire "I am not your negro" du réalisateur haïtien Raoul Peck a engrangé 850.000 entrées, tandis que le thriller "Elle" du Néerlandais Paul Verhoeven, avec Isabelle Huppert, a réuni près de 35.800 spectateurs à Tokyo en une semaine.

Dépasser à nouveau le seuil des 50 millions d'entrées

Alors qu'il reste encore 4 mois pour clôturer l'année, le cinéma français espère se rapprocher, voire franchir, le seuil des 50 millions de tickets vendus à l'étranger. "On a deux ou trois films qui nous laissent espérer qu'on puisse gagner 10 millions de spectateurs", estime Isabelle Giordano, citant "Le sens de la fête" d'Eric Toledano et Olivier Nakache, le duo "d'Intouchables", un des plus gros succès du cinéma français. Cette comédie sortira en salles début octobre en France et sera présentée au festival de Toronto en septembre. "Le marché international est un relais de croissance pour le cinéma français", rappelle Isabelle Giordano, et un succès à l'étranger peut aider un réalisateur à trouver de nouvelles sources de financement.

En 2016, le cinéma français a connu une baisse de près de 70% pour ses entrées à l'international en 2016, indiquait UniFrance en janvier dernier. Faute de locomotives, le cinéma français a connu l'année dernière "son niveau le plus faible depuis plus de 10 ans", précisait Unifrance, alors que les entrées sont tombées sous le seuil des 50 millions d'entrées pour la première fois depuis une décennie. Seuls deux films "majoritairement français" ont dépassé le seuil du million de spectateurs : "Le Petit Prince" et le thriller en anglais "Oppression", contre 9 films en 2015.

> Lire aussi : Box-office 2016: quatre chiffres à savoir sur le cinéma français

(Avec AFP)

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