La SNCF va négocier avec Alstom une commande de 40 TGV

Le groupe va négocier avec le constructeur la levée d'options portant sur 40 rames de TGV, d'une valeur de 1,2 milliard d'euros environ. Cette décision provient de la visibilité obtenue sur l'évolution des péages payés à RFF jusqu'en 2018.
Les résultats 2011 de la SNCF sont "bons et prometteurs", supérieurs aux prévisions, avec une croissance de 41,2% de la marge opérationnelle, à 3 milliards d'euros, une première inflexion de la dette depuis 2007, et une génération pour la première fois de cash (261 millions). Photo : Reuters

Réuni ce jeudi matin, le conseil d'administration de la SNCF a donné mandat à la direction pour ouvrir une négociation avec Alstom sur une commande de TGV pouvant aller jusqu'à 40 rames. Un contrat évalué à environ 1,2 milliard d'euros, le prix d'une rame Euro Duplex (celles qui sont concernées) avoisinant une trentaine de millions d'euros.Les discussions vont concerner une éventuelle levée d'options d'une commande ferme de 55 exemplaires précédemment passée, dont les dernières livraisons s'étalent jusqu'à 2015. Les besoins de la SNCF, à partir de 2016, sont légèrement inférieurs aux 40 options.

Visibilité

Cette décision a été rendue possible par la visibilité jusqu'à 2018 obtenue sur le prix des péages payés à Réseau Ferré de France (RFF), à la demande du gouvernement. « Jusqu'ici, en l'absence de visibilité, nous ne pouvions réfléchir sur notre stratégie de parc », explique le président de la SNCF, Guillaume Pépy. « La décision de RFF de modérer ses péages entre 2014 et 2018 (la hausse sera celle de l'inflation ferroviaire) rend possible une réflexion sur la politique de parc ». En effet, jusqu'ici, « la SNCF n'avait qu'une visibilité que d'un an avec une marche d'escalier discrétionnaire », a précisé David Azéma, le numéro deux du groupe.

Bons résultats 2011

Pour autant, la hausse de 130 millions d'euros environ des péages en 2013, décidée fin 2011 est plus importante que prévu par la SNCF, ce qui l'a conduit à déprécier la valeur de ses TGV de 700 millions d'euros. Cette dépréciation a fait plongé à 125 millions d'euros, contre 697 millions en 2010, année du retour au vert. Pour autant les résultats 2011 sont "bons et prometteurs", supérieurs aux prévisions, avec une croissance de 41,2% de la marge opérationnelle, à 3 milliards d'euros, une première inflexion de la dette depuis 2007, et une génération pour la première fois de cash (261 millions).
Le chiffre d'affaires a progressé de 7,2% et de 5,8% à périmètre et change constants, à 32,6 milliards d'euros.
La prudence est de mise pour 2012 avec le ralentissement du transport de marchandise observé.

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Commentaire 1
à écrit le 18/02/2012 à 19:21
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Il paraît que les chinois fabrique également des trains à grande vitesse et en plus ils sont beaucoup moins cher. Pourquoi pas ouvrir une usine en France pour la fabrication de ces trains pour le marché européen? Moins cher pour la SNCF et les contri...

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