La privatisation des aéroports régionaux peine à décoller

Après avoir été gelé en 2011, le débat sur le processus d'ouverture du capital des grands aéroports français pourrait reprendre en... 2013, selon le syndicat des aéroports tricolores.
Copyright Reuters

Le projet de l'Etat de se désengager des grands aéroports de province ne devrait pas être remis sur la table avant 2013 a déclaré ce lundi le président de l'Union des aéroports français (UAF), Jean-Michel Vergnes. Le processus d'ouverture du capital des aéroports de Lyon, Toulouse, Bordeaux et Montpellier - les quatre concernés dans un premier temps - avait été gelé en mai 2011, alors qu'il était encore imminent quelques semaines plus tôt. Matignon n'a jamais donné son arbitrage.

La participation des collectivités locales en question

Tout a capoté sur la question de la participation des collectivités territoriales face à des acteurs privés. L'État, actionnaire des quatre aéroports à hauteur de 60 % aux côtés des chambres de commerce et d'industrie (25 %) et des collectivités territoriales (15 %), devait céder un peu moins de 50 % à des acteurs privés. Une opération censée lui apporter quelques centaines de millions d'euros.

En conservant un peu plus de 10 %, l'État garantissait des capitaux publics majoritaires, au moins jusqu'en 2013 comme le gouvernement Raffarin s'y était engagé à l'époque de la loi sur la réforme aéroportuaire en 2005. Ceci en tenant compte de la participation des CCI et de collectivités locales. Mais alors que l'Etat voulait faire entrer les groupes privés, les collectivités voulaient au contraire conserver leur mainmise sur la stratégie des aéroports. Elles ont proposé d'acheter tout ou partie des parts de l'Etat. "L'équilibre à la part du privé et du public sera le noeud de l'affaire", a expliqué Jean-Michel Vergnes en aparté.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.