"La situation d'Air France est loin, très loin d'être rétablie." Tels étaient les mots d'Alexandre de Juniac, le PDG du groupe, dans nos colonnes au début du mois. Comme pour illustrer ces propos, Air France-KLM a annoncé lundi qu'il allait de nouveau réduire ses investissements en 2013 et 2014 à cause de la crise. Dans le détail, et "compte-tenu de la conjoncture économique", les investissements atteindront 1,2 milliard d'euros en 2013 contre 1,5 milliard prévu jusqu'à présent, et 1,4 milliard en 2014 contre 1,6 milliard prévu, selon une présentation aux investisseurs.
Le groupe, qui a engagé un vaste plan d'économies visant à réduire sa dette de deux milliards d'euros d'ici 2015, a précisé lundi qu'il visait à cette date une rentabilité opérationnelle de 6% à 8%, "comparable à celle de ses concurrents". Sachant que pour mémoire, l'exercice 2011 (pro forma sur 12 mois en raison d'un changement de date de clôture) s'était soldé pour le groupe par une perte d'exploitation courante de 350 millions d'euros.
Une réduction drastique des coûts
Avec son plan baptisé "Transform 2015", Air France-KLM prévoit une restructuration du court et moyen-courrier pour renouer avec la compétitivité et un repositionnement sur le haut de gamme. Il doit permettre de réduire de 10% le coût unitaire hors carburant du groupe. Le dispositif s'accompagne de 5.122 suppressions de postes sans départs contraints et une refonte des principaux accords d'entreprise.
Le groupe a par ailleurs indiqué lundi qu'il bénéficierait du crédit d'impôt en faveur de la compétitivité décidé par le gouvernement français, à hauteur de 45 millions d'euros en 2013 et de 70 millions d'euros en 2014, "sans effet immédiat" sur le flux de liquidités.
(avec AFP)
Miné par la crise, Air France-KLM réduit la voilure de ses investissements
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