Les low cost transportent désormais un passager sur trois dans les aéroports régionaux français !

En 2012, le trafic des compagnies à bas coûts en France a progressé de 9,5 %, à plus de 35 millions de passagers, quand le trafic aérien français n'a augmenté que de 2,7%. Elles représentent 22,3% du trafic français et 33,4% de celui des aéroports régionaux. Mais l'évolution du cadre réglementaire pourrait freiner cet essor.
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Arrivé en retard en France, le phénomène low cost profite de la crise du secteur aérien pour étendre ses ailes dans l'Hexagone. Alors que le trafic aérien des aéroports français a progressé de 2,7% en 2012, à près de 168 millions de passagers, celui des Ryanair (+9%), Easyjet (+11%) Vueling (+31%) et autres transporteurs à bas coûts a augmenté de 9,5 %, à 35,16 millions de passagers. « Ce sont ces compagnies qui tirent la croissance du trafic vers le haut », a indiqué ce mercredi Jean-Michel Vernhes, le président de l'Union des aéroports français (UAF), en présentant  les résultats des aéroports français en 2012. Une hausse certes très éloignée des progressions de près de 20 % observées chaque année entre 2005 et 2009. Mais qui permet désormais à ces compagnies de représenter 22,3 % du trafic français. Et même 33,4 % dans les aéroports régionaux, en hausse de 2,2 points par rapport à 2011, et de 7,8 points depuis 2008. Entre 2008 et 2012, les low cost auront donc transporté plus de sept millions de passagers supplémentaires.

Riposte d'Air France
Jusqu'où peuvent-elles aller ? Il y a quelques années, l'UAF estimait que les low cost pouvaient rafler jusqu'à « 30 à 35 % » du marché tricolore. C'est fort possible. Reste à voir la réussite de la riposte d'Air France. Lancées fin 2011 et début 2012, les bases de province de Marseille, Toulouse et Nice n'ont pas eu le démarrage espéré en raison essentiellement d'un niveu de capacités trop importantes. Quant à Hop, la nouvelle entité régionale du groupe qui coiffe Britair, Regional et Airlinair, elle va tenter à partir de fin mars d'endiguer la marche en avant des low cost dans l'Hexagone. Notamment de l'espagnole Volotea qui présente un modèle intéressant sur les lignes transversales avec des B717. La montée en puissance des low cost dépendra aussi de l'évolution du contexte réglementaire qui pourrait limiter les aides publiques dont disposent Ryanair et d'autres compagnies sur plusieurs aéroports (lire ici : Ne plus pouvoir aider Ryanair, cette menace qui plane sur les petits aéroports français). Bruxelles travaille toujours sur de nouvelles lignes directrices en ce sens. Cela pourra aussi dépendre de l'impact de la concurrence ferroviaire en France avec l'arrivée de Ouigo, la marque à bas coûts de la SNCF. Même si Jean-Michel Vernhes n'estime pas que cette nouvelle offre va « exacerber la concurrence avec les compagnies aériennes ». « Je ne pense pas que Ouigo va s'attaquer au trafic low cost », a-t-il dit.

Pour 2013, l'UAF prévoit une stabilité du trafic aérien français

 

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