Air France-KLM : l’heure de vérité sonne sur Alitalia

La compagnie italienne dans laquelle Air France-KLM détient 25%, a besoin de liquidités. Le groupe français doit trancher la semaine prochaine sur sa participation ou pas à une augmentation de capital d'Alitalia.
Fabrice Gliszczynski
Depuis 2009, Air France-KLM détient 25% d'Alitalia

En plein dans la deuxième étape du plan de restructuration d'Air France, un autre dossier, tout aussi difficile et stratégique, rattrape Air France-KLM : celui d'un sauvetage ou pas d'Alitalia, dans lequel le groupe français détient 25% du capital aux côtés de plusieurs industriels italiens. Selon nos informations, le groupe français doit trancher la semaine prochaine sur sa participation ou pas à une augmentation de capital (et à quel niveau), nécessaire pour renflouer la compagnie italienne dont les comptes ne s'arrangent pas. Selon Bloomberg, un conseil d'administration d'Air France-KLM est prévu le 23 septembre.

Besoin de 300 millions

Alitalia qui a reçu un prêt de ses actionnaires en début d'année, ne parvient à redresser la situation. Alitalia a besoin de liquidités. Alitalia, a accusé une perte nette de 157 millions d'euros au premier trimestre. Début juillet la direction a présenté un plan stratégique de retour aux bénéfices et déclaré avoir besoin d'un prêt de 55 millions de la part de ses actionnaires et d"'une augmentation de 300 millions des ressources financières" d'ici à la fin de l'année 2013.

"Soit Air France-KLM investit, soit nous chercherons un nouvel actionnaire"

 Mercredi, le ministre italien des Transports Maurizio Lupi a appelé mercredi la compagnie aérienne Air France-KLM à clarifier ses intentions vis-à-vis de son homologue en difficultés Alitalia et à investir, faute de quoi celle-ci pourrait "chercher un autre partenaire". Il y a cinq ans, Air France est devenue notre partenaire (avec 25% du capital d'Alitalia, ndlr). Soit, elle juge Alitalia stratégique et recommence à investir, soit nous chercherons un autre partenaire", a-t-il ajouté.

 Une chose semble sûre, Air France-KLM n'est pas en mesure de reprendre à son compte la dette (1 milliard d'euros) de la compagnie italienne, alors que le principal objectif du plan Transform 2015 d'Air France-KLM est justement de diminuer sa dette colossale.

Le conseil risque d'être animé

 Le conseil d'Air France-KLM risque d'être animé. En février dernier, lorsqu'il avait fallu se prononcer sur le prêt à accorder à Alitalia, le sujet avait suscité l'étonnement et l'agacement d'un grand nombre d'administrateurs. L'ancien PDG du groupe, Jean-Cyril Spinetta était l'un des rares partisans d'un rapprochement avec Alitalia. "Air France-KLM doit décider si pour renforcer sa présence en Italie, il a besoin d'Alitalia ou s'il peut le faire avec ses propres moyens. C'est comme ça que le problème doit être posé", avait-il déclaré en mai lors de l'assemblée générale.

 Lire ici nos dernières informations sur le sujet : Air France-KLM prêt à sauver Alitalia mais sous conditions

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 13
à écrit le 20/09/2013 à 15:32
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Deux unijambistes n'ont jamais fait un coureur de 100 mètres ...

à écrit le 20/09/2013 à 10:57
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Si AF-KLM prend le contrôle de sa consoeur en grande difficulté cela fera deux compagnies de moins en EUROPE du fait de l'énorme endettement des deux affaires. Le mieux est de laisser mourir la compagnie italienne de sa belle mort et d'essayer de ren...

à écrit le 19/09/2013 à 23:47
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Il faudrait qu'ils arrivent à prendre le contrôle d'Alitalia sans avoir besoin de prendre plus de 50% des parts, si possible en épurant les éventuels sureffectifs tant que la compagnie est italienne : l'Italie est quand même le 3ème marché en Europe ...

le 20/09/2013 à 7:41
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Ils ont qu'à demander à l'Etat de payer et ainsi augmenter la participation dans Alitalia. Facile.

le 20/09/2013 à 22:04
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Promis-juré : l'article en lien ci-après n'était pas encore paru au moment de mon commentaires... et mis à part le fait que le marché italien, malgré la crise, reste le 4ème marché en Europe (et non le 3ème, mea culpa) ... http://www.latribune.fr/ent...

à écrit le 19/09/2013 à 21:28
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Il faudrait etre plus precis et indiquer que AF-KL est un groupe franco-neerlandais et non pas francais (il serait bon aussi de preciser que KLM est bien mieux geree et en bien meilleure posture que sa consoeur francaise....)

le 19/09/2013 à 23:06
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Air France-KLM est bel et bien un groupe français, dont le siège social est à Paris. En 2004, c'est Air France, via une OPE qui a racheté KLM et non l'inverse. Et oui

le 19/09/2013 à 23:40
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Aussi vrai que Eads et Renault-Nissan ont leur siège à Amsterdam!!

à écrit le 19/09/2013 à 18:50
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Avant d'aller gérer d'autres sociétés mal en point, il feraient bien de mieux gérer la leur. A vouloir être gros comme un boeuf, on connaît la fable par coeur sauf nos énarques et polytechniciens !

le 19/09/2013 à 20:17
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Sauf que dans l'aérien, les coopérations avec prise de capital sont légion sinon c'est la faillite assurée. Dans ce cas là, je préfère la gestion d'un énarques que la votre ..

le 20/09/2013 à 8:02
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Les lowcost se débrouillent très bien toutes seules

le 21/09/2013 à 15:40
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avec l'argent publique sous forme de subvention sinon elles viennent pas chez toi...

le 22/09/2013 à 22:13
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"Les lowcost se débrouillent très bien toutes seules". Ah bon ! C'est nouveau ?

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