Les fauteurs de troubles sont de plus en plus nombreux dans les avions (Iata)

Entre 2008 et 2011, les cas d'incivilités à bord (insultes, consommation de drogue, harcèlement sexuel..) ont été multipliés par 8. Les compagnies aériennes demandent une révision de la règlementation.
Un incident causé par les passagers tous les 1.200 vols

Les incivilités des passagers dans les avions : le problème est de plus en plus fréquent et inquiète les compagnies. Selon l'association internationale du transport aérien (Iata), plus de 15.000 incidents liés à des comportements des passagers ont été répertoriés à bord entre 2008 et 2011. Le nombre a augmenté a été multiplié par huit sur cette période.

"En 2011, cela a représenté un incident tous les 1.200 vols", explique Tim Colehan, directeur adjoint des affaires extérieures à l'Iata. Parmi les exemples cités de ces comportements interdits, il cite la consommation de drogues, de cigarette, le refus de suivre les instructions de sécurité, les cas de confrontation verbale ou physiques avec l'équipage ou d'autres passagers, les cas de menaces, d'abus sexuels…

Un coût qui peut atteindre 200 000 dollars

De tels comportements ont un coût pour les compagnies quand il faut dérouter l'avion pour "déposer" le fauteur de troubles, ce qui est très compliqué sur le plan juridique. "Entre 10.000 et 200 000 dollars", principalement pour payer le carburant supplémentaire pour dérouter l'avion. S'ajoutent le risque de manquer des correspondances et les conséquences négatives sur l'image de a compagnie.

Pour l'Iata ce phénomène reflète un problème de société où les comportements anti-sociaux deviennent de plus en plus importants. Certains spécialistes de la sécurité en France expliquent aussi cette tendance par l'augmentation du nombre de passagers ayant peu l'habitude de voyager.

Durcissement des règles

En attendant, l'Iata demande un durcissement de de la règlementation pour punir ce type de passagers. Car quand le passager est remis à la police, il est le plus souvent relâché, en raison de l'impossibilité des forces de l'ordre d'agir. Ceci à cause de la convention de Tokyo de 1963 qui règlemente ces cas d'incivilités.

En effet, selon l'Iata, cette convention n'accorde aux autorités d'un Etat le droit d'agir que si l'avion dans lequel a sévi le fauteur de troubles est immatriculé dans ce pays. Ce qui ne va pas de soi, en particulier dans le cas des avions en location dont l'immatriculation n'a rien avoir avec l'origine des opérateurs.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 9
à écrit le 13/12/2013 à 16:34
Signaler
Je pense que c'est reporté de plus en plus qu'avant + sur une compagnie marocaine, les hotesses les font pour "se venger" de certains clients. bref, créer des problèmes aux raleurs de la qualité du service....

à écrit le 13/12/2013 à 16:06
Signaler
La question des pax indisciplinés est devenue un réel problème. Les lois actuelles ne sont pas adaptées. Un exemple vécu : un PNC français subit une agression physique de la part d'un passager ukrainien sur un vol arrivant à Luanda. Qu'à peut il fa...

à écrit le 13/12/2013 à 13:17
Signaler
L'individualisme et le chacun pour soit fait que l'on ne tient de moins en moins compte des autres, on retrouve ce genre de comportement y compris aux urgences. Les longs vols plus 10 heures que permettent les nouveaux avion exacerbent aussi les tens...

à écrit le 13/12/2013 à 12:14
Signaler
Sans compter avec ceux qui urinent dans le couloir !!!

à écrit le 13/12/2013 à 11:58
Signaler
Si la racaille commence à investir ce qui lui été hors de portée jusqu'à présent (sauf à l'élite racaille plus couramment appelés "joueurs de foot"), on est mal barré. Espérons que ce phénomène se concentre sur les lows cost.

à écrit le 13/12/2013 à 9:46
Signaler
Il est évident que le "low-cost" a transformé les avions en bétaillère sociale volante.

à écrit le 13/12/2013 à 0:44
Signaler
Il y a certainement de mauvais passagers, mais on constate aussi que l'attitude des compagnies aériennes, c'est "paie et ferme-la". Si l'avion est en retard ou qu'on te fouille 5 fois d'affilée, c'est le règlement. Si le service est minable, c'est la...

le 13/12/2013 à 14:11
Signaler
Est-ce la faute de la Cie Delta ? La fouille de sécurité est assurée par l'aéroport (ADP à Roissy/Orly) et éventuellement par la Cie à la demande du gouvernement US. 5 heures d'attente pour voir l'officier de l'immigration, c'est du paranoia améri...

le 13/12/2013 à 16:18
Signaler
@h@ard: et le plus cocasse, c'est que j'arrivais de Russie où la douanière s'était contentée de me souhaiter un bon voyage en regardant à peine mon passeport. La démocratie et la liberté de circuler ne sont pas toujours où on pense les trouver :-)

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.