Quand Uber menace (un peu trop) les journalistes qui le critiquent

Suite à un article critique d'une journaliste américaine, le vice-président de la start-up, Emil Michael, aurait menacé de rechercher les "casseroles" qui pourraient la concerner, et d'engager une équipe pour mener cette mission auprès de l'ensemble de la profession. Avant de faire marche arrière.
Mounia Van de Casteele
Capture d'écran du compte Twitter d'Emil Michael, Uber.

Pour se défendre, Uber attaque. C'est en tout cas ce qu'a fait le vice-président de la start-up américaine Emil Michael, après un article critique d'une journaliste de Pando Daily, publication spécialisée dans les nouvelles technologies et en particulier concentrée sur la Silicon Valley. Le dirigeant aurait, lors d'un dîner new-yorkais organisé vendredi 14 novembre, assuré qu'il était prêt à embaucher une équipe de détectives et de journalistes afin d'enquêter sur la vie personnelle et la famille des rédacteurs qui se montreraient un peu trop sévères à l'égard du transporteur aussi bien méprisé des VTC que des taxis.

Il aurait tout spécialement menacé de s'en prendre à Sarah Lacy, auteur de plusieurs articles peu flatteurs sur Uber. Le dernier, à l'origine de son courroux, dénonçait les pratiques "sexistes et misogynes" de la start-up, suite à sa campagne publicitaire pour son nouveau service à Lyon, explique le site BuzzFeed.

De plates excuses

Des propos qui auraient dû rester "off the record" à en croire le dirigeant. Mais le journaliste de BuzzFeed qui a dévoilé l'information a assuré qu'il n'avait pas été précisé en amont que la discussion était informelle. Quoi qu'il en soit, vu que le mal était fait, Emil Michael a préféré le réparer. Aussi a-t-il fait machine arrière en publiant des excuses sur Twitter lundi 17 novembre, regrettant ses propos malvenus et assurant que jamais ni lui ni sa société ne procéderaient à de telles enquêtes:

Mounia Van de Casteele

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Commentaire 1
à écrit le 19/11/2014 à 16:34
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Encore un bel esprit type chef de bande organisée contrat à la clé tout ça pour de l'argent le fameux "toujours plus". Il ne fait pas dans le discrétion.

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