Uber croît et jongle avec les plaintes

UberPop, Uber, VTC, covoiturage… La Tribune tente de vous résumer l'année 2014 à travers le prisme de la jeune et (trop ?) disruptive start-up californienne.
Mounia Van de Casteele
Uber est désormais valorisée 40 milliards de dollars.

Riche fin d'année pour la jeune start-up californienne. En effet, l'actualité de ces derniers mois résume assez bien les difficultés que pose Uber, que ce soit en matière de concurrence, de droit au sens plus large, mais également en matière d'innovation. Petit récapitulatif si vous avez perdu le fil en cours de route...

Lire : le curieux cas d'Uber : ni taxi, ni VTC

  • Septembre : Uber attaque la loi Thévenoud

Le 18 septembre, le Parlement adopte définitivement le texte de loi sur les taxis et voitures de transport avec chauffeurs (VTC), dont l'auteur est l'ex-secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud. Mais la start-up californienne s'est dit prête à utiliser "toutes les voies de recours possibles". Elle attaque ainsi Paris devant Bruxelles pour incompatibilité de la loi avec le droit communautaire.

Parallèlement, une pluie de plaintes et d'interdictions s'est abattue sur l'entreprise tout au long de l'année. Ce qui ne semble toutefois pas arrêter la startup californienne qui laisse rouler ses chauffeurs tout en réclamant un cadre réglementaire plus adéquat. Cependant, l'accueil diffère selon les contrées.

Lire : Où Uber peut-il (encore) rouler ?

  • Octobre : Paris sanctionne Uber

En France, c'est surtout l'offre UberPop (entre particuliers) qui semble contrarier aussi bien les chauffeurs de taxis que les autorités. Après une plainte de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), Uber se voit condamné le 16 octobre par le tribunal correctionnel de Paris à 100.000 euros (122.592 dollars) d'amende pour avoir présenté UberPop comme du covoiturage. Uber fait appel.

Lire : La France condamne Uber à 100.000 euros d'amende pour UberPop

  • Le tribunal de commerce laisse rouler Uberpop

Mais LeCab, Transdev Shuttle France (Veolia) et sa filiale GreenTomatoCars demandent alors une procédure d'urgence et la start-up est assignée devant le tribunal de commerce de Paris le 27 octobre, pour concurrence déloyale. Mais celui-ci finit par trancher en faveur d'UberPop.

  • Le parquet fait appel

Moins d'une semaine après, le 18 décembre, le parquet fait appel de la décision du tribunal de commerce de Paris qui a permis à Uber de continuer à proposer son service controversé UberPop, d'après l'AFP.

  • Décembre : Uber vaut 40 milliards

Les affaires ne vont cependant pas si mal pour la start-up qui réalise en décembre un nouveau tour de table monstre. Uber annonce ainsi avoir levé 1,2 milliards de dollars (0,98 milliard d'euros). Si bien qu'elle est désormais valorisée quelque 40 milliards de dollars (32,6 milliards d'euros). L'entreprise de San Francisco, présente dans 250 villes de 50 pays, souligne qu'elle est "six fois plus grande qu'il y a douze mois".

Lire : Baidu investit massivement dans Uber

Lire : Uber valorisé 40 milliards

Mounia Van de Casteele

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Commentaires 5
à écrit le 30/12/2014 à 19:28
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Une startup "trop innovante"? Ce qualificatif est affligeant! Il n'y a bien qu'en France que cela est toléré, et bien qu'en France qu'un journal économique écrive une telle chose.

à écrit le 30/12/2014 à 18:29
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Cette société sans actifs hormis un logiciel a apparemment pour vocation de pomper beaucoup d'argent grâce au Net. Justenebt comme elle ne possède pas d'actif juste un peu de savoir ... c'est le type m^me de la société américaine dont la première vo...

à écrit le 30/12/2014 à 16:04
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Une LOI faite par une PERSONNE QUI A TRUANDE LE FISC. Qu'arrrive t il à un français "lambda" qui oublie de payer ses impots ? Il a la DGI sur le dos avec des pénalités des rappels et il paye. Qu'arrive t il à un protégé du Parti Socialiste ? On n'en...

à écrit le 30/12/2014 à 14:40
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Le pouvoir d'ahat que le gouvernement souhaite donner aux français ne resiste pas au corporatisme des chauffeurs de taxi. Exit Uber et ses voitures propres avec des conducteurs aimables, place aux chauffeurs de taxi grincheux et chers.

le 30/12/2014 à 21:44
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Oui, enfin Uber, c'est surtout du travail au black. Ouaaaa, c'est l'innovation de l'année, ça vaut vraiment 40 Mds.

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