Ce qui doit changer pour la privatisation des aéroports de Nice et Lyon

Le Pdg de Vinci, Xavier Huillard estime que sur deux points, le cahier des charges pour la privatisation de l'aéroport de Toulouse était léger : l'obligation pour les candidats de justifier une expérience dans le secteur aéroportuaire et celle de préciser l'origine des fonds. Le cahier des charges pour la privatisation de Nice et Lyon devrait être plus contraignant.
Fabrice Gliszczynski
Un avion d'XL Airways décolle de l'aéroport de Toulouse

Le cahier des charges pour la privatisation de la gestion des aéroports de Lyon et de Nice n'est pas encore arrêté. Mais pour Xavier Huillard, le PDG de Vinci, il sera plus contraignant que celui qui a prévalu l'an dernier pour la privatisation de l'aéroport de Toulouse, cédé à un consortium chinois, aux dépens, notamment, des deux acteurs aéroportuaires français, Aéroports de Paris et Vinci.

Le choix de l'Etat en faveur de l'offre chinoise, dont le prix dépassait d'une cinquantaine de millions d'euros celle des Français, mais dépourvue d'expérience dans le métier, avait provoqué une grosse polémique. Le cahier des charges a fait l'objet de vives critiques dans la mesure où il n'imposait pas aux acheteurs de se prévaloir d'une telle expérience.

Pour certains observateurs, cet oubli découlait de la volonté de l'Etat d'optimiser le produit de la cession. Pour d'autres, cela n'a pas eu de conséquence dans la mesure où, outre la valeur du chèque, le projet industriel chinois était également le plus séduisant.

Contraintes nouvelles à Nice et Lyon

Jeudi dernier, lors de la présentation des résultats annuels 2014, après avoir indiqué ne «pas avoir de commentaire à faire sur Toulouse», Xavier Huillard a qualifié «le cahier des charges de cette cession «d'assez light» sur deux points :  l'obligation pour les candidats de justifier d'une expérience dans le secteur aéroportuaire et de préciser l'origine des fonds.

«A Toulouse le cahier des charges de cette cession était un cahier des charges assez light sur ces deux aspects ».

Et d'indiquer :

«Je crois comprendre que dans les futurs appels d'offres, un certain nombre de contraintes nouvelles seront introduites de façon à voir se présenter des gens qui font état d''une compétence dans les métiers de l'aéroportuaire et dans les métiers de la concession," comme cela se pratique partout dans le monde (...) Ce n'était pas le cas à Toulouse. Je pense que cela le sera pour les prochaines privatisations à Lyon et Nice. Le deuxième point, c'est que le vendeur s'intéresse un peu à l'origine des fonds des différents acheteurs qui se présentent.
C'est normal qu'il sache à qui il vend. Souvent dans les appels d'offres, il y a un certain nombre de questions et de demandes d'informations sur la manière dont les fonds vont être montés. Au Portugal (fin 2012, Vinci a remporté les aéroports portugais d'ANA, ndlr), nous avons gagné car nous avons montré que les fonds viendront exclusivement du groupe Vinci.»

Vinci sera candidat à la privatisation des aéroports de Nice et de Lyon. «Nous avons vocation à être là», a indiqué Xavier Huillard. « Pour être crédible, compétitif, légitime quand nous nous présentons dans un certain nombre d'opérations à l'international, il faut être fort et montrer que l'on a été capable de développer nos métiers sur nos marchés ». Vinci gère plus d'une dizaine d'aéroports en France.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 2
à écrit le 13/02/2015 à 11:34
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Et alors, pourquoi qu'il n'a pas offert plus pour l'obtenir ?

à écrit le 13/02/2015 à 8:17
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Voulait le meme contrat que pour les autoroutes et sans concurrence et avec versement de pots de vin...

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