Les londoniens devraient rentrer chez eux plus tôt qu'à l'accoutumée ce mercredi. Car dès 18h, le métro londonien ne circulera plus... ou presque. En effet, des milliers de travailleurs du métro londonien, menés par les quatre principaux syndicats du transport, ont décidé d'entamer une grève qui empêchera les usagers de se déplacer par le "Tube" jusqu'à jeudi.
La raison de leur colère ? L'augmentation salariale prévu pour l'ouverture du métro londonien toute la nuit, chaque weekend à partir de septembre prochain. La dernière offre proposait aux syndicalistes représentait une augmentation de salaire de 2%, et un salaire mensuel de 2.000 livres pour les conducteurs du nouveau service de nuit. Mais sans concession, les syndicats l'ont rejeté, et ont rompu les pourparlers avec les représentants de Transport for London, la société qui gère le métro londonien, selon le quotidien britannique The Guardian.
Les représentants du métro de Londres ont déclaré qu'ils restaient disponible pour reprendre les discussions de "la dernière chance mercredi", mais les négociateurs syndicaux ont assuré qu'ils ne voyaient pas comment revenir en arrière avant la grève.
Une approche de négociation "jamais vue en 28 ans"
Un refus incompréhensible pour Mike Brown, le patron du métro de Londres :
"Il m'est très décevant, voire étonnant que la grève aille de l'avant. On n'a pas eu de réponse. Nous pensons que c'est une offre raisonnable, très juste. Ils ne nous ont pas donné de rétroaction. Je n'ai jamais vu une approche de négociation comme celle-ci en 28 ans ".
Transport of London de mauvaise volonté ?
L'ASLEF, le syndicat pour les conducteurs de train, a lui accusé le métro de Londres de "jouer à des jeux stupides en utilisant la stratégie de la corde raide" et de tromper le personnel et les usagers. Mick Cash, le secrétaire général du RMT (un autre syndicat), a déclaré que la compagnie allait "venir les mains vides aux discussions de cet après-midi", en dépit des efforts acharnés effectués par les négociateurs syndicaux.
"Nous avons des soupçons à propos de TfL. Nous pensons que TfL ne veux vraiment pas faire fonctionner le métro de nuit, ce qui est la raison pour laquelle, ils n'ont décidé d'améliorer leur offre qu'hier, après des mois sans discussions. Nous croyons au métro de nuit parce que la ville de Londres mérite un service de transport public 24h/24. Mais nous croyons aussi à un équilibre sain et approprié pour les conducteurs qui effectuent ce service". estime Mick Whelan, secrétaire général d'ASLEF.
Des solutions pour les usagers
Un différend distinct, entamé par le personnel des Premiers Grands Trains Occidentaux et porté par le syndicat RMT durera 48h, à partir de mercredi aussi, à 18h30. La banlieue de Londres et les trains du sud-ouest de l'Angleterre et du pays de Galles seront affectés. Cependant, les Docklands Light Railway et quelques autres services ferroviaires de la capitale seront en marche.
Transport for London (TfL) a affirmé qu'il mettrait en place des services fluviaux, et des autobus supplémentaires. Les travaux occupant la route seront suspendus "dans la mesure du possible" pour désengorger le trafic routier, ont-ils ajouté.
L'année dernière, les salariés du métro londonien ont réalisé une grève de 48 heures destinée à dénoncer la suppression de 960 emplois aux guichets des stations.
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