Alors que s'ouvrent ce mardi 20 mars les Assises du transport aérien pour trouver des mesures permettant notamment d'améliorer la compétitivité des compagnies tricolores, Jean-Marc Janaillac, le PDG d'Air France-KLM s'inquiète des appels à la grève de l'intersyndicale pour les 23 et 30 mars à Air France pour une revalorisation salariale de 6%.
« Nous ne serons pas entendus et nous n'obtiendrons rien si nous allons à ces Assises désunis et en conflit », a-t-il prévenu dans un courrier envoyé ce lundi aux salariés que La Tribune s'est procuré.
Demande d'une augmentation générale de 6%
Autrement dit, impossible de demander à l'Etat des mesures pour baisser les coûts du secteur en faisant grève dans le même temps. Lancer un mouvement dur pour réclamer une hausse de salaires de 6% au moment où l'on vient aux Assises demander un chèque de plusieurs centaines de millions d'euros à l'Etat peut en effet donner du grain à moudre à ceux qui affirment que l'environnement français n'explique pas tout dans la faible compétitivité d'Air France, et que les syndicats d'Air France ont également leur part de responsabilité en refusant la réforme et en multipliant les grèves ou les menaces de grève. D'autant que cette position pourrait même être cyniquement utilisée par l'Etat pour rester modeste dans ses mesures au motif que l'Etat ne va pas financer les hausses des salaires des pilotes », selon un pilote.
Dans ce courrier, Jean-Marc Janaillac indique qu'il ira aux Assises pour que l'Etat donne les moyens de nous battre dans un cadre de "concurrence équitable" et abaisse les coûts externes pesant sur notre activité.
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