Air France renonce à la fermeture de ses bases régionales

Après avoir annoncé en mai la fermeture de ses bases à Marseille, Nice et Toulouse, Air France et ses personnels navigants sont finalement parvenus à trouver un terrain d'entente pour leur maintien. Mais cet accord n'est que de courte durée...Son expiration est prévue pour le 31 octobre 2016, rapporte l'Unac, le syndicat des personnels navigants.
Ouvertes fin 2011-début 2012 pour faire face à la concurrence des compagnies low-cost, les bases régionales devaient entraîner une réduction des coûts d'exploitation de 15%, mais leur "équilibre économique (n'a) jamais été trouvé", notait un document interne d'Air France en mai dernier.

Deux mois après l'annonce par la direction de la compagnie aérienne de la fermeture de ses trois bases régionales de Marseille, Nice, et Toulouse à partir d'octobre, Air France fait finalement marche arrière.

La direction et les trois syndicats des personnels navigants commerciaux (PNC, hôtesses et stewards) ont signé des accords le vendredi 17 juillet permettant le maintien des personnels navigants à Marseille, Nice, Toulouse, selon une note interne que l'AFP s'est procurée mercredi 22 juillet. Le SNPL-Air France, syndicat majoritaire chez les pilotes, a également paraphé lundi deux avenants à un accord antérieur, précise le groupe.

Accords valables jusqu'au 31 octobre 2016

L'annonce de ces accords évite la réaffectation à Paris de quelque 200 pilotes sur les 3800 que dénombre la compagnie. 400 hôtesses et stewards étaient également concernés par la fermeture de ces antennes régionales.

Mais le sursis ne sera que de courte durée. En effet, ces accords doivent expirer au 31 octobre 2016, précise Flore Arrighi, la présidente de l'Unac (premier syndicat du personnel navigant des compagnies aériennes), qui "déplore qu'on n'ait pas pu prolonger l'accord d'un an de plus".

De son côté, la compagnie affirme que les textes approuvés "permettent d'atteindre les objectifs de l'entreprise, grâce à une flexibilité d'utilisation des appareils de HOP! ou d'Air France sur les lignes du réseau court-courrier". Aucun détail sur le contenu des accords entre les différentes parties n'a en revanche été communiqué.

Exploitation des appareils de Hop!, la filiale d'Air France

Véronique Damon, la secrétaire générale du SNPL (Syndicat National des Pilotes de Ligne) , a confirmé à l'AFP que les deux avenants signés par son syndicat autoriseront désormais Air France à exploiter ses Airbus A321 et les appareils régionaux (ATR, Bombardier,Embraer) de sa filiale Hop! au départ des trois bases de province.

Le SNPL a également précisé qu'une "énorme simplification" des règles de rémunération et d'utilisation des pilotes avait  été validée, de sorte que "tous les équipages fonctionnent avec les mêmes règles" qu'ils soient basés à Paris ou en province.

Des bases en régions peu rentables pour Air France

Ces antennes régionales avaient été ouvertes fin 2011-début 2012 pour faire face à la concurrence des compagnies low-cost. Elles devaient permettre de desservir d'autres villes en régions, mais aussi des pays limitrophes afin d'augmenter leur productivité grâce à une rotation journalière des avions plus importante. Cette stratégie devait aboutir à une réduction des coûts d'exploitation de 15%. Mais l'objectif n'a jamais été atteint.

En mai, une note interne de la direction envoyée aux pilotes expliquait que "malgré plusieurs ajustements de programme, malgré les efforts consentis par l'ensemble des métiers concernés, l'équilibre économique de cette exploitation en base province n'aura jamais été trouvé".

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Commentaire 1
à écrit le 23/07/2015 à 14:23
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