L'année commence bien pour le concurrent d'Uber, leader mondial de la mise en relation de passagers avec des véhicules de transport avec chauffeur (VTC). Lyft, le service américain connu pour ses moustaches roses (cf. photo) a en effet réalisé un nouveau tour de table d'un milliard de dollars auprès de General Motors (GM) et Alibaba valorisant désormais l'entreprise à 5,5 milliards de dollars.
Dans le détail, Lyft a levé 500 millions de dollars auprès du premier groupe automobile américain, qui a obtenu un siège au conseil d'administration, et avec lequel il a également signé une alliance stratégique pour développer notamment un réseau de VTC sans chauffeur, selon un communiqué publié lundi.
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Lyft amasse ainsi un soutien de poids pour rattraper son retard sur Google et surtout Uber, qui est en train de développer sa propre voiture sans chauffeur.
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Lyft et GM s'associent dans l'auto-partage
Le président de GM Dan Ammann, cité dans le communiqué, déclare:
"Pour nous, l'avenir de la mobilité personnelle est dans la voiture connectée, autonome. Nous estimons qu'un partenariat entre GM et Lyft va permettre de mettre vite en place cette vision"
Les voitures sans chauffeur ou autonomes, les véhicules connectés, l'auto-partage, l'e-bike (vélo à assistance électrique avec un pédalage assisté et connecté à une application) sont considérés comme les modes de transport du futur. Plusieurs constructeurs automobile s'y essaient actuellement. Ford, rival de GM, teste depuis juin un programme pilote sur l'auto-partage aux Etats-Unis et en Angleterre pour concurrencer Daimler (Mercedes-Benz) et le groupe français Bolloré.
Idem dans la voiture connectée attendue sur les routes d'ici deux à cinq ans, selon Elon Musk, le charismatique patron de Tesla, le constructeur de véhicules électriques de luxe dont les voitures sont équipées depuis quelques mois de technologies semi-autonomes baptisées "Autopilot".
Les deux groupes vont en outre s'associer dans l'auto-partage, un service permettant à des consommateurs ayant acheté leur véhicule par crédit de le louer pour des courtes durées afin d'en partager les coûts.
Discrétion autour des montants investis
Du côté des autres investisseurs, le prince saoudien Al-Walid, déjà actionnaire de Lyft, avait indiqué en décembre avoir investi, via son groupe Kindom Holding Co (KHC), 100 millions de dollars en échange de 2,3% du capital dans le cadre de ce même tour de table. Des filiales et groupes en lien avec KHC ont pour leur part investi 150 millions de dollars.
Les autres investisseurs ayant pris part à cette levée de fonds sont: Didi Kuaidi, le japonais Rakuten et le fonds Janus Capital Management. Lyft ne détaille pas le montant de leurs investissements, ni celui du géant chinois du commerce en ligne Alibaba.
(Avec AFP)
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