Alitalia va un peu mieux

La compagnie aérienne italienne Alitalia a enregistré en juin une hausse de son chiffre d'affaires passagers pour le deuxième mois consécutif.
(Crédits : Max Rossi)

Placée sous tutelle en 2017 accompagné d'un prêt de 900 millions d'euros de l'Etat italien pour survivre, Alitalia va mieux.

"On termine le mois de juin avec une croissance de 10,6% du chiffre d'affaires passagers après une croissance de 7,6% en mai", a déclaré ce dimanche à l'AFP Luigi Gubitosi, l'un des trois "commissaires" nommés en mai 2017 par l'Etat italien pour diriger Alitalia. "Au cours du second trimestre, le résultat d'exploitation sera à l'équilibre après une perte de 100 millions l'an dernier", a-t-il ajouté.

Pour autant, atteindre seulement l'équilibre d'exploitation au cours du trimestre traditionnellement le plus rémunérateur dans ce secteur traduit néanmoins les difficultés que rencontre toujours la compagnie. Et ce alors que le marché est porteur avec un trafic aérien extrêmement dynamique

Intervention de l'Etat?

Cette amélioration n'en rend pas moins indispensable un plan de développement à cinq ans, particulièrement sur le long courrier, a précisé Luigi Gubitosi.

Initialement fixée au 30 avril, la date-butoir pour la cession d'Alitalia a été repoussée à fin octobre par Rome, les récentes élections italiennes et l'incertitude politique actuelle ayant retardé un éventuel accord. La compagnie fait l'objet de trois manifestations d'intérêt pour son achat, dont une de l'Allemande Lufthansa et une autre de la compagnie britannique EasyJet.

Début juin, le patron de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, avait souligné que le gouvernement italien tout juste formé auquel il appartient refuserait une vente par "petits morceaux" d'Alitalia et s'était dit prêt à une intervention de l'Etat.

Enquête de Bruxelles

Ceci alors que la Commission européenne a ouvert fin avril une enquête approfondie pour déterminer si le prêt relais d'un montant de 900 millions d'euros consenti en 2017 par l'Italie à Alitalia était conforme aux règles de l'UE.

L'exécutif européen, gardien de la concurrence dans l'UE, doit s'assurer que les prêts accordés aux entreprises en difficulté par des Etats membres sont conformes aux règles européennes en matière d'aides d'Etat. La Commission européenne déclare être "préoccupée par le fait que la durée du prêt, allant de mai 2017 à au moins décembre 2018, dépasse la durée maximale de 6 mois autorisée par les lignes directrices de l'UE pour les prêts de sauvetage".

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