Alstom : appel à une opération "ville-morte" à Belfort après le message du PDG

La missive distribuée mardi aux salariés du site a provoqué la colère du maire de Belfort, et brouille le message de l’exécutif.
L'entrée du site Alstom de Belfort.

Damien Meslot, le député-maire (LR) de Belfort, a peu goûté au message envoyé mardi par le Pdg d'Alstom, Henri Poupard-Lafarge, aux salariés du site. Ce dernier leur assure qu'il est « impossible d'assurer un avenir pérenne » à l'usine belfortaine. Même si la communication d'Alstom a par la suite affirmé que le message avait été rédigé le week-end dernier, et qu'il ne constituait pas « une réponse aux annonces du gouvernement », le mal est fait.

« Profondément choqué » par ce nouveau rebondissement, Damien Meslot souhaite monter une opération « Belfort ville morte » le 24 septembre, en demandant aux commerçants de baisser leur rideau pendant une heure et demande aux habitants  « de se réunir autour des élus et des organisations syndicales ».

Manuel Valls persiste et signe

« Comment M. Poupart-Lafarge peut tenir ces propos avant même d'avoir rencontré les élus locaux et alors que le gouvernement s'engage dans le même temps à préserver le site « dans les mêmes proportions qu'aujourd'hui » ? » s'interroge l'élu. De fait, cette lettre du Pdg tombe bien mal, alors que plusieurs membres du gouvernement, tout comme le chef de l'Etat, ont martelé le même message depuis dimanche : le site de Belfort ne fermera pas.

Dernier en date à avoir pris la parole, le Premier ministre Manuel Valls n'a pas démenti la ligne de l'exécutif : « Je veux dire aux dirigeants d'Alstom qu'ils doivent oublier toute idée de fermer le site de Belfort et qu'ils peuvent compter sur l'Etat pour avancer », a-t-il expliqué mardi lors d'un déplacement à Verdun (Meuse). « Nous travaillons sur la commande publique (...) il y a un certain nombre de dossiers qui avancent bien », a poursuivi le Premier ministre.

Le gouvernement compte en effet sur plusieurs chantiers pour permettre à Alstom Belfort de survivre. Alain Vidalies, le secrétaire d'Etat aux transports, en a détaillé plusieurs ce matin, pour aider Alstom à passer le trou d'air de commandes entre fin 2018 et 2022.

>> LIRE AUSSI : Les 5 chantiers qui pourraient sauver le site d'Alstom à Belfort

(Avec AFP et Reuters)

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Commentaires 6
à écrit le 13/09/2016 à 23:58
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Mais Belfort est déjà une ville morte ! Regardez le prix de l'immobilier local pour le constater. Dans sa rue principale, les commerces ferment déjà les uns après les autres; les baux commerciaux sont à céder pour une bouché de pain ...

à écrit le 13/09/2016 à 17:38
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Le Pdg d'Alstom, Henri Poupard-Lafarge âgé de 47 ans détient 19 560 actions , il en veut surement plus avec cette fermeture, faut bien nourrir les gosses.

à écrit le 13/09/2016 à 16:32
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Le maire LR de BELFORT est vraiment un faux-jeton. Comment peut-il oser se poser en défenseur des salariés d'ALSTOM, alors même que son parti se gargarise dans des soi-disant chocs de libéralisme qui ont pour objet de faciliter les licenciements ? ...

le 13/09/2016 à 17:42
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Vous n'avez pas suivi l'affaire ... Alstom ne licencie pas Alstom restructure le site de Belfort Alstom demande aux salaries de Belfort de déménager a 200 km en Alsace. Maintenant que vous avez le condensé , ça vous aidera pour votre prochain post...

le 13/09/2016 à 19:22
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Pour la personne qui n'a pas de pseudo mais qui m'a fait une réponse. Avant de faire votre réponse, vous auriez dû lire ce que j'ai écrit . En le faisant, la prochaine fois, vous éviterez de perdre du temps.: je dénonce la posture du maire LR de B...

le 13/09/2016 à 21:33
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Vous avez écrit ; Cette fois ci les licenciements ont lieu avant les élections ... Donc vous avez suivi l'affaire comme 95% des français ...

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