Brexit : Delta baisse ses capacités vers le Royaume-Uni

La compagnie aérienne américaine va réduire ses capacités de 6 points de pourcentage au cours de la prochaine saison hivernale. Elle anticipe une baisse de chiffre d'affaires liée à un recul du trafic et de l'impact de la dépréciation de la Livre sterling.
Fabrice Gliszczynski

Jeudi, après avoir fait état d'une hausse de son bénéfice net au deuxième trimestre de 4%, à 1,55 milliards de dollars, la compagnie aérienne américaine Delta a également annoncé une réduction de ses capacités de 6 points de pourcentage cet hiver vers la Grande-Bretagne en raison de l'anticipation de baisses de trafic liées au Brexit. La compagnie met en avant la baisse de la livre sterling "et l'incertitude économique consécutive à l'annonce de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Ces mesures devraient limiter la croissance des capacités à 1% sur 12 mois d'ici à la fin de l'année. La compagnie britannique Virgin Atlantic, dont Delta détient 49% du capital, va prendre de son côté des mesures similaires, a souligné le PDG de Delta, Ed Bastian, lors d'une conférence de presse avec des analystes, portant la réduction totale des capacités sur la Grande-Bretagne pour la saison d'hiver de 2% à 4% par rapport à l'année précédente.

Fort développement à Londres depuis 2008

Depuis la mise en place d'un accord de ciel ouvert entre les Etats-Unis et l'Union européenne, Delta est la compagnie américaine qui s'est le plus développée au Royaume-Uni. En effet, cet accord a mis fin à l'accord des Bermudes qui n'autorisaient la desserte entre les Etats-Unis et Londres qu'à deux compagnies américaines (American et United) et britanniques (British Airways et Virgin Atlantic). En achetant des créneaux horaires de décollage et d'atterrissages à l'aéroport de Londres Heathrow (notamment à Air France-KLM, son partenaire dans l'alliance Skyteam), Delta a pu se positionner fortement sur cet axe transatlantique, l'un des plus rémunérateurs de la planète. Cette présence à Heathrow s'est renforcée avec le rachat à 49% du capital de Virgin Atlantic en 2012.

Fabrice Gliszczynski

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